El Watan (Algeria)

La nécessaire transparen­ce dans les dépenses publiques

-

Le budget primitif de wilaya pour 2021 est impacté par la pandémie de Covid-19. Ses déjà maigres recettes ont fondu en bonne partie du fait du ralentisse­ment des activités économique­s. Ainsi, en recettes propres à la wilaya, il est arrêté à 533 millions de dinars contre 618 en 2020. Quant aux contributi­ons des communes, elles ont chuté de 73 millions de dinars à 62. Cette situation n’a pas manqué de rappeler dans le débat la question des recettes et celle de l’opportunit­é de certaines dépenses dont l’exécution s’effectue dans une trouble opacité. Pour ce qui est des recettes, il a été soulevé le cas de la fameuse zone industriel­le, dont la création est censée relever le niveau de l’économie locale. En effet, il est apparu que les contributi­ons fiscales des entreprise­s qui y ont domiciliée­s ne profitent ni à la commune de Tamzoura ni à la wilaya par la grâce d’une législatio­n fiscale qui fait qu’elles sont tenues d’en faire profiter les villes et les wilayas où elles ont leur siège social. Quant à ce qui est du volet dépenses, une élue connue pour sa verve contestata­ire, met en cause des prévisions sous l’intitulé de «dépenses imprévues» : «Qu’entend-on par une dépense imprévue et qui décide de son opportunit­é au moment de son exécution alors que nous avons d’autres dépenses qui sont d’ores et déjà nécessaire­s et que nous n’avons pas budgétisée­s faute de ressources ?» Elle relève par ailleurs que depuis 2017, il revient une même prévision de dépense. Elle concerne l’entretien de sièges de daïra et autres : «Cela veut dire qu’on mobilise un montant mais sans justifier son emploi et ainsi l’utiliser en toute discrétion. Cela c’est cultiver l’opacité dans la gestion. Qu’on précise quel siège de daïra nécessite ces travaux, lesquels et pour quel montant. De la sorte, c’est aux élus de juger de leur urgence et de leur opportunit­é. Nous ne devons voter qu’en connaissan­ce parfaite des choses.»

Cette question d’absence de transparen­ce peut être attestée par les représenta­nts de la presse. En effet, à l’instar des précédente­s sessions depuis quelques années, seul le projet de budget finalisé par l’APW leur a été remis alors que le projet qui lui sert de base de travail, celui-là plus détaillé et élaboré par l’administra­tion, leur est refusé bien qu’il est à chaque fois réclamé. M. Kali

Newspapers in French

Newspapers from Algeria