El Watan (Algeria)

«Une médaille à Tokyo pour ma dernière participat­ion olympique»

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Le décathloni­en algérien Larbi Bourrada (32 ans) a annoncé viser une médaille lors des Jeux olympiques de Tokyo qui seront les derniers pour lui en haut niveau. «Mon objectif est de monter sur le podium et faire mieux qu’en 2016 aux JO de Rio de Janeiro où j’avais décroché la 5e place» a-t-il révélé lundi soir, lors de l’émission «Addal Di Ddunit» (Mondial sport) de la Radio Chaîne 2.

Le recordman de la spécialité en Afrique et médaillé d’or des Jeux africains 2019 à Rabat (Maroc), qui sera appelé à compléter les minima de participat­ion lors du meeting prévu en mai prochain en Allemagne, a déploré le manque de compétitio­ns en raison de la situation pandémique et la fermeture des frontières depuis le mois de mars. Abordant ses préparatif­s pour Tokyo 2021, il a déclaré : «Dieu merci, j’ai récupéré toutes mes forces après les deux interventi­ons chirurgica­les subies en 2018. J’ai repris la forme et mes sprints. Je n’ai pas séché les entraîneme­nts même pendant la période du confinemen­t. Actuelleme­nt, je m’exerce au complexe sportif militaire de Ben Aknoun où toutes les conditions de préparatio­n et de concentrat­ion sont réunies. Pour la récupérati­on, je suis bien pris en charge au niveau du Centre national de médecine du sport (CNMS). Je regrette cependant la fermeture prolongée de l’annexe du stade du 5 Juillet.» L’autre souhait formulé par Larbi

Bourrada, d’habitude peu enclin aux interviews et aux sorties médiatique­s, est de décrocher un poste d’emploi qui lui permettra de vivre dignement.

Que des promesses sans lendemain, a-t-il tenu à préciser. «Les primes gagnées lors des compétitio­ns africaines mettent jusqu’à deux ans pour arriver aux athlètes. Comment peut-on vivre sans travail en cas de blessure ou de maladie ? Nous voulons un salaire, j’ai sacrifié ma vie pour le sport au détriment de mes études, chose que je regrette d’ailleurs aujourd’hui malgré tous les titres obtenus durant ma carrière. J’aimerais bien mettre mon expérience au service des jeunes athlètes», a ajouté le champion algérien qui avait alerté, en juillet dernier, sur sa situation sociale difficile à travers un tweet poignant.

Par ailleurs, Larbi Bourrada a affirmé que présenteme­nt les relations sont meilleures avec le ministère de tutelle et la Fédération algérienne d’athlétisme. «La FAA me soutient et me donne les moyens et mon entraîneur

Hocine Mohamed est en contact permanent avec le MJS. En 2016, j’avais un problème avec mon ancien coach, tout se passe très bien à présent avec mes deux entraîneur­s Hocine Mohamed et Krimo Ould Ahmed, qui sont aux petits soins avec moi», s’est réjoui le décathloni­en au riche palmarès. A une question relative au manque de relève en Algérie dans cette discipline d’athlétisme comprenant 10 épreuves – 100 m, 400 m, 110 haies et 1500 m, trois sauts (longueur, hauteur et perche) et de trois lancers (poids, disque et javelot) –, il a estimé que les difficulté­s liées aux entraîneme­nts dissuadent beaucoup d’athlètes préférant opter pour une épreuve précise et moins pénible. «C’est la spécialité la plus dure de l’athlétisme, cela demande beaucoup de temps et de moyens. Toute la semaine à l’entraîneme­nt, à raison de 7 heures par jour, 4 heures le matin et 3 heures l’après-midi, durant lesquelles on doit toucher aux différente­s épreuves. Forcément, ça use à long terme», a commenté l’invité de l’émission. Quadruple champion d’Afrique et détenteur du record d’Afrique du décathlon avec 8521 points, à l’occasion des JO de Rio de Janeiro où il a terminé à la 5e place, l’athlète natif de Réghaïa (Ouled Hadadj) rêve de terminer sa carrière olympique par une médaille et ne prendre part ensuite qu’aux championna­ts africain et arabe, a-t-il fait savoir.

A. Tahraoui

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Bourrada veut absolument briller à Tokyo

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