Douzdouz le retour
Hier, c’était l’allégresse résolue dans les rues, organisée au coude-à-coude pour un avenir moins nuageux, aujourd’hui c’est la peur d’être arrêté sous la pluie pour une obscure atteinte à la nation, demain peut-être le retour aux années Boumediène avec les moustaches en moins. Après-demain ? On sait juste que dans trois jours ce sera le 12 décembre, date à laquelle le hirak a vu sa révolution pacifique être clôturée par un vote mou, où un ministre du logement a fini logé à la Présidence. Le Président sera-t-il là pour son anniversaire afin de fêter son accession grâce à des rassemblements non autorisés et des attroupements non armés ? Pas sûr, l’annonce de son retour «dans les tout prochains jours» a été provisoirement démentie par la semaine qui est passée, à croire qu’il a finalement eu un AVC comme son prédécesseur, selon les rumeurs en date, même si le porte-parole du gouvernement a encore rappelé qu’à aucun moment on n'avait caché le secret de la maladie présidentielle. Mais entre la revue de l’armée qui parle de menaces régionales en demandant aux Algériens de se tenir prêts comme pour une guerre qui arrive «dans les tout prochains jours», le Président quelque part en Europe, où même Google Map n’arrive toujours pas à le situer sur ce même continent qui a résolument attaqué l’Algérie, la situation au Maroc, les frontières maliennes et nigériennes toujours problématiques, quelle est la position de l’ONU ? Justement, le procès de «Madame Maya» a été reporté au 12 décembre, soit le jour du douzdouz, ce qui a un rapport direct avec l’internationalisation de la crise, puisque le siège de l’ONU situé à El Biar, Alger, appartient à Mme Maya justement, qui loue cette maison à l’institution mondiale. Si la justice demande à saisir les biens de
Mme Maya, actuellement en prison, l’ONU n’aura plus de siège à Alger. C’est le tableau du moment, l’ONU en SDF à Alger, un Président absent et une guerre mondiale à nos frontières. Covid ? Non, une vieille histoire. Bonne année 2021.