Belabbas porte plainte contre Zeghmati
Le président du RCD, Mohcine Belabbas, a annoncé, hier, avoir engagé une action en justice contre le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, en lien avec la levée de son immunité parlementaire. «J’ai officiellement engagé une action en justice auprès du Conseil d’Etat contre le ministre de la Justice relative à sa demande de levée de mon immunité parlementaire», a écrit le président du RCD dans un post publié sur sa page Facebook.
J’ai également mis en cause le parquet général de la cour d’Alger, l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel comme parties intervenantes», a-t-il ajouté. A l’issue d’une séance à huis clos en octobre dernier, les députés de la majorité FLN-RND avaient voté pour la levée de l’immunité parlementaire du président du RCD, à la demande du ministère de la Justice.
Lors de son passage, en septembre dernier sur le plateau de Berbère télévision, il avait annoncé qu’il «a renoncé implicitement à son immunité». «La justice doit me convoquer, car il y a une tentative de salir mon image et l’image du parti que je dirige», avait-il indiqué. Le président du RCD avait alors affirmé qu’il ne se présenterait pas devant la commission de l’APN «parce que le parti avait gelé ses activités à l’Assemblée depuis le mois de février 2019».
Réagissant à la levée de l’immunité de Belabbas, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) avait dénoncé «ces attaques qui ciblent les militants de l’opposition». Selon la LADDH, elles interviennent «sur fond de campagne de restrictions généralisées des libertés et ne feront qu’envenimer plus un climat déjà délétère».
Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) avaient dénoncé «une cabale politico-judiciaire qui laisse présager un précédent grave». «Après la levée sans ménagement de son immunité parlementaire, une probable privation de sa liberté serait un fait grave et sans précédent», mettaient en garde les forces du PAD.
Mohcine Belabbas avait été convoqué, en juin dernier, par les gendarmes à la suite d’un accident de travail ayant fait un mort sur un chantier de construction lui appartenant.