Treize ans après, les souscripteurs attendent toujours
Des dizaines de familles lancent un appel au wali pour intervenir afin qu’ils puissent enfin disposer de leurs logements, pour lesquels ils ont consenti d’énormes sacrifices.
La longue attente dure toujours pour les souscripteurs au projet des 66 logements promotionnels de la Résidence Cirta, située à Zouaghi Slimane. Treize ans déjà pour des citoyens qui espèrent encore connaître l’épilogue de ce long feuilleton, devenu très célèbre, au point d’user leurs nerfs, alors qu’ils ont vu défiler plusieurs walis, sans qu’aucun d’entre eux n’ait décidé de mettre fin à leur calvaire. Organisés au sein d’une association, les souscripteurs n’ont cessé d’adresser maintes requêtes à l’intention des walis qui sont venus, puis sont partis, alors que le projet est toujours à la traîne. La dernière a été destinée au nouveau wali, Ahmed Abdelhafidh Saci. «Après treize ans d’attente et alors que nous nous attendions à la livraison des 36 logements restants, les locaux et l’aménagement extérieur pour le mois d’avril 2020, voilà que le directeur de l’Agence foncière de Constantine, président du conseil d’administration et maître d’ouvrage délégué mandaté par le groupement Résidence Cirta, fait encore des siennes et refuse d’assumer ses responsabilités pour le respect de cet énième délai de livraison», note Salah Hireche, président de l’association Résidence Cirta, dans une correspondance datée du 2 mai dernier, dont nous détenons une copie. Ce dernier rappelle également les malfaçons relevées à cause du manque de rigueur dans le suivi du projet, dont la mauvaise qualité de l’étanchéité, les fuites d’eau, l’absence de raccordement au réseau d’assainissement et autres. M. Hireche ne manque pas de révéler un fait qui a suscité les regrets et l’étonnement des souscripteurs. «Alors qu’on attendait avec impatience le démarrage des travaux d’aménagement extérieur, les deux entreprises étant engagées, très grande fut notre déception de découvrir que vers la fin du mois d’octobre dernier, les clés d’un logement ont été remises à leur bénéficiaire sur injonction d’une autorité de la wilaya. Les autres attributaires au nombre de 35, ainsi que ceux des locaux n’ont pas bénéficié de la même opération. Nous constatons avec regret qu’il existe toujours et encore une minorité de personnes privilégiées et la majorité des souscripteurs laissés pour compte, malgré les énormes sacrifices consentis pour le règlement intégral du prix de cession de leurs logements», déplore notre interlocuteur. «Des dizaines de familles attendent impatiemment la délivrance après treize ans et espèrent pouvoir enfin disposer de leurs logements et pour certains leurs locaux commerciaux. Le lancement des aménagements extérieurs tient en haleine 30 résidents qui vivent depuis 2015 avec leurs enfants au milieu d’un chantier», lit-on dans la correspondance adressée au wali comme un appel pour intervenir et en finir avec un cauchemar qui perdure.