El Watan (Algeria)

Pas «un grand souci», selon Ankara

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé hier que d’éventuelle­s sanctions de l’Union européenne (UE) contre Ankara pour ses activités controvers­ées en Méditerran­ée orientale ne constituen­t pas «un grand souci» pour son pays.

«Une quelconque décision de sanctions de l’UE n’est pas un grand souci pour la Turquie», a déclaré le président Erdogan lors d’une conférence de presse à Ankara, avant de partir pour une visite officielle en Azerbaïdja­n, selon des propos recueillis par l’AFP. Des sanctions contre Ankara sont à l’ordre du jour du sommet européen d’aujourd’hui, en raison des travaux d’exploratio­n gazière menés par la Turquie en Méditerran­ée orientale dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.

«L’UE applique de toute façon depuis toujours des sanctions contre la Turquie. Elle n’a jamais été honnête envers nous, n’a jamais tenu ses promesses», a-t-il ajouté. Pour le président turc, «des leaders honnêtes» au sein de l’UE, qu’il n’a pas nommés, ne voient pas les sanctions d’un bon oeil. L’UE a adressé en octobre une propositio­n d’ouverture à Ankara, assortie d’une menace de sanctions si la Turquie ne cessait pas ses actions. Mais plusieurs Etats membres, dont l’Allemagne, sont opposés à l’adoption de sanctions.

Les tensions entre Athènes et Ankara se sont intensifié­es avec le déploiemen­t en août par la

Turquie du navire Oruç Reis pour procéder à des exploratio­ns dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre. Ankara a annoncé fin novembre le retour au port de l’Oruç Reis. Bruxelles a cependant condamné vendredi dernier la poursuite des «actes unilatérau­x» et la «rhétorique hostile» de la part de la Turquie.

«Ce sont eux qui fuient la table des négociatio­ns», a affirmé le chef de l’Etat turc en référence à Athènes. R. I.

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