Des perturbations climatiques bloquent les exportations de GNL
«Au moins deux navires de GNL sont en rade près du port d’Arzew, dont un, le Lala Fatma N’soumer, est en place depuis le 1er décembre», indique l’agence Bloomberg.
Des perturbations touchent depuis la mi-août les exportations algériennes de GNL suite à une série d’incidents. Selon un article de l’agence Bloomberg, une nouvelle perturbation est signalée au niveau du port d’Arzew. Ce dernier serait, selon une source proche du dossier citée par Bloomberg, à l’arrêt depuis 10 jours en raison des mauvaises conditions climatiques. L’arrêt au niveau du port d’Arzew abritant l’énorme complexe de production de GNL de l’Algérie «resserre le marché mondial et contribue à une remontée des taux au comptant», indique l’agence américaine. «Au moins deux navires de GNL sont en rade près du port d’Arzew, dont l’un d’entre eux – le Lala Fatma N’soumer – est en place depuis le 1er décembre», ajoute la même agence. «L’usine GL3Z LNG d’Arzew n’a pas exporté de cargaison depuis la mi-août, tandis que les exportations totales d’Arzew ont diminué en novembre par rapport au mois précédent», indiquent les données de suivi des navires par Bloomberg. Selon des négociants cités par l’agence, Sonatrach qui exploite l’usine d’exportation aurait augmenté les flux via un pipeline vers le sud de l’Europe. De plus, la compagnie nationale n’aurait proposé aucune cargaison sur le marché au comptant pour profiter de la remontée des prix et de l’augmentation de la demande hivernale. Une situation qui suggérerait à des commerçants le commentaire suivant : «La société dispose de volumes limités à vendre.» Notons que sur le marché international, des maintenances imprévues sur des installations en Australie et au Qatar ont réduit l’approvisionnement mondial au cours des derniers mois, au moment où la demande a enregistré une hausse auprès des clients à la recherche de volumes pour l’hiver. Une occasion qui aurait permis au GNL algérien de très bien se vendre. Il est utile de rappeler que la compagnie accusait en septembre dernier un manque à gagner de 10 milliards de dollars à cause de la crise sanitaire, sans oublier une baisse de 41% de son chiffre d’affaires à l’exportation.
HAUSSE DE LA CONSOMMATION
Ses niveaux de production marqués par de faibles performances depuis déjà quelques années, la compagnie nationale des hydrocarbures se voit contrainte de faire face à d’importants défis, dont celui de répondre à la hausse de la consommation nationale mais aussi à gagner de nouveaux marchés afin de pouvoir compenser les pertes enregistrées sur ses marchés traditionnels. Pour se faire, la relance de la production s’avère être le pari n° 1 à surmonter. Mais encore fautil s’assurer d’avoir les moyens de cette politique fragilisée par une décennie d’instabilité managériale et d’implication de certains de ses dirigeants dans des affaires de corruption. Le contexte pour une relance rapide de la machine de production s’avère aujourd’hui encore plus pétrole difficile toujours avec faibles des et cours une crise de sanitaire persistante. Le challenge est important ; est-ce que l’actuelle direction en est à la hauteur?