Climat de discorde à l’unité de traction
L’unité de traction de Souk Ahras n’est pas épargnée par des protestations à caractère professionnel, mais qui sont aussi porteuses d’une griffe d’un pôle à qui profiterait un climat de discorde permanent. Des syndicalistes ont récemment adressé des écrits dans lesquels ils font état de dépassements multiples de la part du responsable de l’unité. «J’ai le regret de vous informer que j’ai vainement tenté de résoudre le différend qui m’oppose à la tutelle locale de l’entreprise s’agissant des pressions dont je suis victime au sein de l’entreprise», lit-on dans une doléance écrite adressée par l’un des protestataires, en l’occurrence Issam C., au directeur général de la SNTF et où il est indiqué sa formation universitaire. Et d’ajouter : «J’ai été déchu de mon poste de chef de section des marchés sans raison valable.» C’est le même esprit que Sabri A., un ingénieur d’état syndicaliste au sein de ladite unité a évoqué une marginalisation et une série de mesures qu’il croit mues d’arrières-pensées et justifiées par une volonté de réduire à néant l’exercice du droit syndical. «J’ai été éloigné de poste d’origine sans aucune justification», a-t-il insisté dans sa correspondance, dont une copie a été remise au journal. Une troisième syndicaliste qui a rejoint les deux représentants des travailleurs a adhéré aux revendications de ses pairs.
Les trois syndicalistes n’ont pas été tendres à l’adresse de l’Union locale de l’UGTA pour son rôle dans ce conflit. «Le discours de nos instances syndicales locales, à savoir l’Union locale et l’Union de wilaya s’est voulu ambivalent pour maintenir ce climat de discorde et de crise interne, et ce, dans le but de maintenir une section vulnérable et un directeur aux ordres. C’est la même Union locale qui –d’un côté- souffle sur le feu pour embraser le secteur et propose –de l’autre côté- ses services au directeur de l’unité notamment la remise après les heures de travail de toutes nos doléances. Ce dernier est lui-même induit en erreur et fortement dérouté par ce syndicat prédateur», est-il écrit en fin de correspondances. Approché par El Watan, Ouarti Hafid, le directeur de l’unité a déclaré ceci : «Depuis mon installation à la tête de l’unité, des changements multiples ont été opérés et un assainissement tous azimuts a été entamé et je continuerai avec le concours de toutes les bonnes volontés à hisser l’entreprise au rang de la performance qui lui est dû. Je savais dès le départ que des intérêts et des privilèges allaient être bousculés au détriment du travail. Ceci dit, mon staff dirigeant et moi-même avons assumé, dans un esprit de continuité, même le passif de nos prédécesseurs. Citons, à titre illustratif, ces cadres et autres ingénieurs qui se dérobent en temps d’incidents majeurs et autres qui aspirent à une gestion de faveur de leurs carrières professionnelles.» S’agissant des syndicalistes protestataires, il ajoutera : «Nos portes sont ouvertes pour nos partenaires sociaux pour que l’on vienne proposer une plate forme de prise en charge des préoccupations des 600 travailleurs». Le même responsable, qui a répertorié une foule de carences statutaires concernant la section syndicale, a parlé allusivement de milieux déstabilisateurs qui seraient à l’origine de plusieurs coups bas et autres complots fomentés à distance.