Retour par internet, malgré la censure
Abderrahmane Hadj Nacer, Abdelaziz Rahabi ou Nouredine Boukrouh, ils sont quelques-uns à publier des contributions et proposer des sorties de crise. Bien pensées, utiles et patriotiques, mais sans grand avenir, ils le savent eux aussi très bien, ce n’est pas le FLN ou le RND qui décide, l’intelligentsia nationale, les sages ou le peuple, les députés ou sénateurs, le gouvernement ou la Cour constitutionnelle. 10 généraux décident des questions importantes et ce sont eux qui régleront la succession de Tebboune s’il y a succession. Le Plan A pouvant être déjoué par cette mystérieuse maladie, l’après Tebboune n’est pas pour autant un saut dans l’inconnu, du plan B, Boukadoum Sabri, bien placé à la corde pour le dernier virage, au Plan Z, Zeroual, qui va encore refuser l’offre, ou Zeghmati qui va l’accepter, il y a toujours des solutions, des hommes du système, polis et costumés, cheveux gris ou sans cheveux, avec un respect total pour l’uniforme et une longue carrière sans vagues qui leur valent d’être ministres ou Présidents en réserve. Peu importe si en ces temps d’incertitudes aux frontières et de crise économique interne, personne ne croit le porteparole du gouvernement quand il dit que la maladie du Président n’a jamais été un secret, parti pour de simples examens dans un premier temps, déclaré Covid plus tard, puis annoncé guéri et en convalescence. Mais on aura un peu avancé, péniblement en un mois et demi, pour arriver à la question suivante : est-ce que le Président peut parler ? Est-ce qu’il peut écouter, penser ? Est-ce qu’il peut signer une loi de finances ou ratifier un résultat de référendum, et surtout, est-ce qu’il pourra voter pour le Président désigné qui va lui succéder ? Oui, heureusement, il a réapparu officiellement sur Twitter pour nous expliquer que tout va bien, pour lui, la Nation, la médecine et les réseaux sociaux en général. Heureusement surtout que le ministre de la Communication n’avait pas censuré Twitter à cause de l’absence d’un siège à Alger.