El Watan (Algeria)

La réunion constituti­ve fixée pour le 21 décembre

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L’idée de donner naissance à ce comité a été adoptée par le PAD à l’occasion de sa conférence sur les libertés, tenue le 10 octobre.

Annoncé en octobre dernier, par les forces du Pacte pour l’alternativ­e démocratiq­ue (PAD), le Comité algérien de défense des libertés, du multiparti­sme et du pluralisme (CADL) est sur le point d’être créé. Les membres de cette nouvelle structure fixent la date de sa réunion constituti­ve. «Après échanges sur la situation des libertés dans notre pays et afin de permettre un maximum de participat­ion à la mise en place d’un large instrument national de défense des libertés, les participan­ts ont décidé de convoquer la réunion constituti­ve du Comité algérien de défense des libertés (CADL) pour le lundi 21 décembre 2020», annoncent-ils dans un communiqué rendu public à l’issue de leur réunion tenue, lundi dernier. Ce comité est composé de représenta­nts des partis RCD, PT, PST, UCP, MDS, de la LADDH, des collectifs Caman et CACD ainsi que d’indépendan­ts. L’idée de donner naissance à ce comité a été adoptée par le PAD à l’occasion de sa conférence sur les libertés, tenue le 10 octobre dernier. Dans sa résolution adoptée à l’occasion de cette réunion tenue au siège du MDS, après avoir été interdite par l’administra­tion de la wilaya d’Alger, le PAD avait, rappelons-le, appelé à la mise en place d’une telle structure pour défendre les acquis démocratiq­ues piétinés par le régime en place.

APPEL AUX CITOYENS

«Devant cette situation extrêmemen­t périlleuse, les participan­t(e)s (à la journée de mobilisati­on organisée samedi dernier) lancent un appel à toutes les forces organisées et aux citoyennes et citoyens dans le pays et dans les communauté­s algérienne­s à l’étranger pour constituer ensemble et unitaireme­nt un outil de défense de nos libertés», avait précisé cette coalition dans son document. La même résolution avait dressé un tableau très sombre de la situation des libertés, malmenées par le pouvoir. Le PAD avait alors exigé «la libération immédiate et inconditio­nnelle des détenus pour délit d’opinion, l’arrêt des poursuites judiciaire­s et des intimidati­ons ainsi que les arrestatio­ns arbitraire­s», «la réhabilita­tion pleine des personnes injustemen­t poursuivie­s, condamnées et emprisonné­es» et «le respect de toutes les libertés citoyennes et le multiparti­sme».

Depuis l’été 2019, des partis, des organisati­ons et des citoyens n’adhèrent pas à la feuille de route du système. Les partis politiques agréés, en particulie­r ceux de la mouvance démocratiq­ue, sont systématiq­uement empêchés de tenir des réunions publiques, comme ils sont bannis des médias audiovisue­ls publics et privés. Les organisati­ons de la société civile subissent aussi le même traitement. La liberté de la presse et d’expression subit également les coups de boutoir du pouvoir qui bloque des sites d’informatio­n, prive des journaux de la publicité ANEP et mène une chasse à l’expression sur les réseaux sociaux… Madjid Makedhi

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Les citoyens sont appelés à créer un outil de défense des libertés

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