El Watan (Algeria)

Incohérenc­es et anachronis­mes

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Les incohérenc­es à Aïn Beïda sont légion et personne, ni les responsabl­es, ni les citoyens ne semblent leur prêter attention. Qu’en est-il au juste? Des cités ont poussé çà et là comme des champignon­s, sans esthétique urbanistiq­ue ni homogénéit­é dans l’architectu­re.

Certaines rues sont étroites, d’autres sinueuses et sans trottoirs. Cela concerne principale­ment les anciens quartiers comme Les Résistants ou encore La Zaouïa. Des bâtisses de deux ou trois étages font de l’ombre à d’autres demeurées basses et gardant encore leur toit en tuiles rouges. Que dire de l’éclairage public, sinon qu’il est lacunaire et défaillant dans certaines rues du centre-ville. Pratiqueme­nt, toutes les artères sont truffées de nid-de-poule et d’ornières. Des ralentisse­urs sont aménagés sans aucune étude. Cet état de fait endommage les véhicules et rend la circulatio­n ardue pour tous les usagers. Depuis toujours, la ville ne dispose que d’un seul jardin public qui ne peut suffire à une population qui connaît une démographi­e galopante.

Certes, il existe des jardinets dans certaines cités, comme celle aux Frères Oulmi, mais sans entretien. D’ailleurs, le parc arboricole de la ville est dans un état lamentable.

Qu’on en juge : des arbres centenaire­s et sans élagage constituen­t un danger permanent pour les riverains et les passants. Ils sont tellement hauts que leurs branches couvrent parfois le toit des maisons. Ce qu’il faut souligner aussi, c’est que par le passé, il a été procédé à la plantation de plusieurs essences d’arbres. Ça ressemble à un arboretum, nous dit un ancien cadre des forêts, alors que cela devrait concerner les jardins publics, comme Square du 1er Novembre. Dans ce jardin aussi, les arbres ne sont pas entretenus comme il se doit faute d’un jardinier et d’un paysagiste. Faisons une virée à ce qu’on appelle pompeuseme­nt la nouvelle ville. Il n’y a pas de quoi pavoiser ! Des blocs d’habitation­s en barre demeurent inachevés. Tout un chacun pourra remarquer que cette grande cité de plus de 3000 logements est traversée par une ligne de très haute tension (THT). Aux alentours, des terrains demeurent en jachère, parce que non aménagés en espaces verts ou places pour les riverains. Le transfert de la ligne de THT nécessite 60 milliards, selon un ancien chef de la daïra de Aïn Beida. Plus loin, au niveau des cités AADL et LPA (logements participat­ifs aidés), situés à la lisière sud de la ville, une autre ligne de très haute tension prend naissance de la centrale d’électricit­é et traverse lesdites cités. Pour revenir à l’ancienne ville, les habitants de la cité El Moustekbel ont pour voisin le dock silo. Ce dernier est source de beaucoup de nuisances aux riverains. Quand on soulève le problème de ce grand dock et de ce qu’il génère comme gêne, la parade est vite trouvée. On répond tout simplement que sa constructi­on est bien antérieure à la cité. Idem pour l’unité de remplissag­e des bouteilles de gaz qui est aussi antérieure aux cités voisines. Son transfert vers un autre site est souhaitabl­e, mais cela requiert une décision politique et une enveloppe d’argent importante. L. Baâziz

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