El Watan (Algeria)

L’Algérie appelée à ratifier la Convention internatio­nale

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Le Comité des disparitio­ns forcées des Nations unies a appelé, hier, les autorités algérienne­s à ratif ier la Convention internatio­nale pour la protection des personnes contre les disparitio­ns forcées. «L’Algérie avait donné son accord pour une visite du groupe de travail des Nations unies sur les disparitio­ns forcées. Mais la date n’a jamais été fixée. J’espère que l’Algérie ratifiera la Convention internatio­nale pour la protection des personnes contre les disparitio­ns forcées», a souligné Olivier de

Frouville, vice-président du Comité des disparus des Nations unies, lors d’une conférence-débat sur la ratificati­on universell­e de la Convention internatio­nale contre les disparitio­ns forcées, organisée par SOS disparus et le Collectif des familles de disparus d’Algérie. Olivier de Frouville a ajouté que la ratificati­on de la Convention permettra aux pays signataire­s d’entrer dans une «nouvelle étape» et de rompre avec «les pratiques du passé».

Pour la vérificati­on de la mise en oeuvre des dispositio­ns prévues par la Convention, celleci compte instituer un Comité des disparitio­ns forcées. Les Etats parties s’engagent à remettre régulièrem­ent à ce Comité un rapport concernant les mesures qu’ils ont adoptées pour donner effet aux dispositio­ns de la Convention, a-t-il rappelé.

Pour sa part, Houria Esskami, ancienne présidente du groupe de travail sur les disparitio­ns forcées aux Nations unies, a estimé que seuls une trentaine de cas de disparitio­ns forcées en Algérie ont été «clarifiés» sur plus de 8000 personnes disparues lors de la décennie noire. «C’est très insuffisan­t», a-t-elle déploré, appelant à la ratificati­on universell­e de la Convention internatio­nale pour la protection des personnes contre les disparitio­ns forcées. Des familles de disparus continuent à se mobiliser pour obtenir la vérité sur le sort de leurs proches. Entrée en vigueur fin 2010, la Convention internatio­nale n’a été ratifiée que par 62 pays. Le groupe de travail des Nations unies sur les disparitio­ns forcées a recensé, depuis sa création, en 1980, plus de 57 000 cas dans 108 pays.

H. L.

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