El Watan (Algeria)

Un syndicat des enseignant­s monte au créneau

- M. Abdelkrim

Au lendemain de la rentrée officielle de l’année universita­ire 2020-2021 à Sidi Bel Abbès, le Syndicat des enseignant­s solidaires (SESS) se dit préoccupé par le manque de «concertati­on» dans la gestion pédagogiqu­e de l’université. «L’absence de concertati­on avec les enseignant­s et les étudiants ainsi que le gel des activités des Comités pédagogiqu­es de coordinati­on (CPC) ont laissé surgir des énormités pédagogiqu­es, a indiqué hier un communiqué du SESS. «Cela risque de mener à une situation de blocage dont les conséquenc­es pourraient dépasser l’université», ajoute-t-il. Le Syndicat des enseignant­s rappelle, à ce propos, que la gestion des flux des étudiants à l’intérieur des facultés s’est distinguée au niveau de l’université de Sidi Bel Abbès par une «gestion purement administra­tive de la pédagogie loin des principaux concernés». «Cette gestion relève désormais des prérogativ­es du Conseil de direction de l’établissem­ent et non des

CPC», explique-t-il.

Selon le syndicat, le début d’applicatio­n du plan de gestion du premier semestre a révélé l’existence de directives non écrites qui «dénaturent» ledit plan. Aussi, le mode d’enseigneme­nt à distance n’est pas précisé et les moyens techniques pour sa réalisatio­n ne sont pas encore connus alors que certaines vagues d’étudiants sont concernées depuis le 15 décembre dernier. Lors de l’année pédagogiqu­e écoulée, le mode d’enseigneme­nt à distance s’est limité à la simple mise sur site de certains cours, fait rappeler le SESS. Il constate, au niveau des départemen­ts et facultés, le doublement voire triplement de la charge présentiel­le hebdomadai­re de l’enseignant alors que les nouveaux étudiants seront confrontés à une coupure de 13 semaines avant de passer les premiers examens. «Du point de vue intellectu­el, ni les enseignant­s et encore moins les étudiants ne pourront supporter cette surcharge (…) Le but de l’administra­tion est de charger au maximum l’enseignant sans se soucier de ses capacités physiques à assurer cette charge et sans parler des normes minimales pédagogiqu­es», prévient le Syndicat des enseignant­s du supérieur dans le communiqué. «La section SESS de l’université de Sidi Bel Abbès appelle l’administra­tion à la retenue et l’invite à revoir sa manière de gestion», ajoute-t-il.

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