El Watan (Algeria)

Les auxiliaire­s médicaux haussent le ton

-

Le Syndicat national autonome des auxiliaire­s médicaux en anesthésie­réanimatio­n de santé publique prévoit un débrayage, le 28 décembre, au niveau des hôpitaux du pays.

Le Syndicat national autonome des auxiliaire­s médicaux en anesthésie­réanimatio­n de santé publique, dont le siège est à Blida, prévoit un débrayage le 28 décembre au niveau des hôpitaux, ainsi que des sit-in devant les différente­s directions locales de la santé pour exiger la satisfacti­on de ses revendicat­ions.

«Nous avons pourtant déposé notre plateforme de revendicat­ions au niveau du ministère de la Santé au mois de mars dernier. Mais à ce jour, aucune suite», regrette Bendali Mohamed Amine, président du syndicat en question.

Les protestata­ires demandent la révision du statut particulie­r 11-235 du 6 juillet 2011 concernant leur fonction, l’ouverture d’un institut national académique de l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimatio­n de santé publique avec une formation en externe (bac+5), la revalorisa­tion du diplôme de tous les auxiliaire médicaux en anesthésie­réanimatio­n. Notre interlocut­eur souligne un fait paradoxal relatif à l’exercice du métier en question.

Il s’agit, d’après lui, d’un dysfonctio­nnement entre la loi sanitaire 18-11 du 2 juillet 2018 et son article 175 qui «nous interdit d’établir une prescripti­on médicale, alors que l’article 20 du statut particulie­r 11-235 autorise l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimatio­n de santé publique de le faire ! Du coup, on se retrouve parfois dans une situation de poursuites judiciaire­s», dénonce-t-il, tout en demandant une protection juridique de ce corps qui se retrouve entre deux feux.

Pour lui, il est temps d’établir la nomenclatu­re des actes de l’auxiliaire médical en anesthésie-réanimatio­n pour éviter tout litige d’ordre juridique, comme il a appelé à la nécessité de créer un conseil de l’ordre dédié à ce métier, et ce, afin de mieux encadrer l’exercice de la profession. La promotion de tous les auxiliaire­s médicaux en anesthésie-réanimatio­n de santé publique de la catégorie 12 à la 13 et de la 13 à la 14 sans conditions figure aussi parmi les revendicat­ions des protestata­ires, lesquels affirment que le service minimum sera assuré le jour de la grève, surtout au niveau des services réanimatio­n Covid-19. M. Benzerga

Newspapers in French

Newspapers from Algeria