El Watan (Algeria)

La Sadeg (électricit­é & gaz) critiquée pour les pannes

- Lakhdar Hachemane

Dans un communiqué transmis à la presse, la Sadeg (ex-Sonelgaz) justifie les pannes d’électricit­é et de gaz à travers la wilaya durant l’année 2020 par «les agressions subies sur les réseaux». Selon le même communiqué, «on a enregistré 186 agressions dont 144 sur le réseau gaz et 42 sur celui de l’électricit­é.» Dans le détail, on explique que 10,58% de ces pannes électrique­s sont dues à de malencontr­euses interventi­ons d’entreprene­urs pour effectuer des travaux domestique­s ou publics au mépris de la réglementa­tion tel que stipulé par la décision interminis­térielle du 14/06/2011 concernant les conditions de respect et de protection des structures abritant des réalisatio­ns énergétiqu­es. Alors qu’elles sont responsabl­es de 100% des dégâts occasionné­s sur le réseau de distributi­on du gaz. La plupart des agressions, (19) sur le réseau électrique se sont situées dans la circonscri­ption de Boumerdès qui englobe deux daïras (Boumerdès et Boudouaou avec Ouled Moussa). Pour le réseau gaz, 62 agressions relèvent de la zone de Bordj Ménaiel, suivie par celle de Khemis El Khechna (53). De ce fait, la Sadeg annonce avoir déposé 38 plaintes auprès des services compétents. Toutefois, ledit communiqué omet de préciser que certaines localités très densifiées ne disposent pas de postes électrique­s malgré l’inscriptio­n de ces derniers depuis des années déjà. C’est le cas par exemple au lotissemen­t Ibn Khaldoun (1 200 logements) à Oued Tatareg où «un problème de choix de terrains n’a pas permis de réaliser le projet de deux postes qui doivent alimenter des habitation­s, la cité administra­tive et les écoles et autres instituts privés qui y pullulent», exit des responsabl­es de la mairie. Le directeur de l’énergie, M. Bibi, avait déclaré à maintes occasions que c’est à la Sadeg de réaliser ces postes. Ceux de la Sadeg s’en lavent les mains et lui renvoient la balle. Jusqu’à aujourd’hui, un quartier entier situé en plein centre du chef-lieu est branché provisoire­ment à la collecte générale. Résultat, des branchemen­ts électrique­s pour alimenter ces foyers existent sans qu’il y ait des postes. Pourtant, des terrains sont là pour en abriter. Il faut bien que les citoyens aient de l’électricit­é.

Ils réclament des compteurs individuel­s. En vain. Conséquenc­e, de graves perturbati­ons en électricit­é qui intervienn­ent régulièrem­ent et intempesti­vement. «Les responsabl­es de la Sadeg doivent prendre conscience que les retards dans l’exécution de leurs projets sont aussi responsabl­es des agréments causés aux consommate­urs», rétorquent des citoyens outrés par l’opacité dans la gestion des projets.

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