Un manque à gagner de près de 2 milliards de dinars
Après un arrêt de 13 jours, le haut-fourneau (HF) n°2 du complexe Sider El Hadjar a repris, mercredi dernier, la production de la fonte liquide. Ayant concerné presque la totalité des unités en amont et en aval, cette reprise de la production a été effectuée à la faveur de la reconstitution du stock de coke, un combustible utilisé pour chauffer le haut-fourneau (HF2) de l’usine, dont l’absence a paralysé le complexe.
«Après la rupture de stock du coke qui a mis le HF2 en veilleuse pendant 13 jours, notre commande est arrivée le 21 décembre depuis l’Italie à bord du Stellar Toledo, un navire battant pavillon antiguais. Il transportait quelque 10 400 tonnes de coke. Déchargé immédiatement, le combustible a été déposé à Sider El Hadjar, dont la mise à feu a permis le redémarrage du haut-fourneau et des autres unités qui dépendent de la fonte liquide», a expliqué un des fondeurs de Sider El Hadjar. Mais qui assumera le manque à gagner engendré par près de deux semaines d’arrêt, sachant que le HF produit quotidiennement une moyenne de 2300 tonnes de fonte liquide ? «En cas d’arrêt des activités de la zone chaude (haut-fourneau et aciéries), le manque à gagner du complexe Sider El Hadjar est estimé à près de deux milliards de dinars (200 milliards de centimes)», avonsnous appris d’un cadre financier de Sider El Hadjar. Au moment où une lutte sans merci est engagée pour imposer chacun son trader de coke, le complexe croule sous d’importantes dettes. Sonelgaz, qui réclame à Sider El Hadjar quelque 1,17 milliard de dinars de dettes, a failli, la semaine dernière, mettre l’usine en black-out électrique, n’était l’intervention du wali de Annaba.
Les mines de Ouenza et Boukhadra, la SNTF, la SNTR, etc. réclament aussi leurs dettes évaluées à des dizaines de milliards. Le 12 décembre le haut-fourneau n°2 du complexe Sider El Hadjar a été mis à l’arrêt. La majorité des unités en aval – aciéries à oxygènes 1 et 2 ainsi que celle du rond à béton (LRB) – l’ont aussi été après l’épuisement de la matière première. Forcé, cet arrêt a duré 13 jours. Pour éviter de revivre cet incommode scénario, la direction générale de Sider El Hadjar attend une autre commande de près de 43 000 tonnes de coke. Selon les prévisions, cette cargaison arrivera de la Pologne durant la première semaine de la nouvelle année 2021.