DES ENGAGEMENTS EN COURS DE FINALISATION
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué samedi que son département ministériel travaille en coordination avec d’autres secteurs pour obtenir le vaccin, qui sera prêt en janvier 2021, comme l’a ordonné le président de la République, Abde
Une semaine après la réunion avec le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour trancher la question relative à l’acquisition du vaccin contre la Covid-19, le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie se mure depuis dans un silence inexpliqué et aucune information n’est communiquée quant à l’aboutissement des négociations. Ce dernier avait déjà «arrêté une short list de laboratoires développeurs de vaccins et les contrats sont en cours de finalisation pour les premières livraisons», a précisé le communiqué des services du Premier ministère. Il a été décidé, à l’issue de cette réunion, «la consolidation du dispositif national de vaccination avec son déploiement à travers les structures sanitaires de proximité devant couvrir l’ensemble du territoire national». On apprend que ce comité ne s’est pas réuni depuis la dernière rencontre avec le Premier ministre et qu’il n’était pas autorisé à communiquer à ce propos.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué samedi que son département ministériel travaille en coordination avec d’autres secteurs pour obtenir le vaccin, qui sera prêt en janvier 2021, comme l’a ordonné le président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, sans plus. Pour de plus amples informations concernant les préparatifs pour la campagne de vaccination et en savoir plus sur le schéma et la stratégie de vaccination adoptés par l’Algérie, nous nous sommes approchés de la direction générale de la prévention au ministère de la Santé, le département chargé de la vaccination, mais en vain, notre demande est restée sans réponse.
Il en a été de même auprès des membres du conseil scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, qui ne serait pas autorisés à communiquer avec la presse à ce propos, selon certains membres du conseil, qui ne s’est pas réuni depuis une semaine. D’ailleurs, d’aucuns affirment qu’il y a un malaise, depuis quelques temps, au sein de cette instance consultative où des membres désignés par le président de la République se voient écarter et non informés au détriment d’autres personnes qui «se sont imposées» au sein de ce comité.
L’absence à la réunion d’un des membres, en la personne du Dr Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins, a été relevée par le Premier ministre. Le Dr Bekkat n’était pas, selon lui, informé de la réunion par le président du comité et il n’a pas manqué de dénoncer son «exclusion» à travers la presse nationale tout en souhaitant qu’il soit «question d’une omission involontaire». Est-ce que c’est à cause de cet incident que cette instance consultative ne se réunit plus, alors que la campagne de vaccination doit démarrer en janvier prochain ?
Par ailleurs, certaines sources affirment que le département du Pr Benbouzid se prépare, à travers la mise en place des commissions qui seront chargées de la formation des équipes pour la vaccination, à s’assurer de la logistique pour le respect la chaîne de froid, le transport et le recensement de toutes les structures dédiées à la vaccination.
Elles seraient, selon notre source, 1200 structures de santé publique de proximité qui seront mobilisées pour accueillir les personnes concernées. «Il ne reste que le vaccin, dont le choix sera annoncé par le président de la République dans les prochains jours. Il s’agit d’une décision politique», ajoute notre source.
Pour rappel, le vaccin Sputnik V a été commandé par l’Algérie auprès des Russes. Un contrat devait être signé dans ce sens pour l’acquisition de 500 000 doses, dont une première livraison se fera en janvier, de quoi entamer la première étape de la campagne de vaccination. Des discussions sont en cours avec d’autres laboratoires pour une éventuelle commande. Le vaccin développé par AstraZeneca et Oxford, qui sera fabriqué par une usine russe, est également une option que le conseil scientifique n’a pas écartée, en attendant sa validation par l’Agence américaine des médicaments, dont l’efficacité a été prouvée à 70%. «Le vaccin Oxford/ AstraZeneca est très attendu, car il est relativement peu coûteux et n’a pas besoin d’être conservé à une température aussi froide que celui de Pfizer/BioNTech, par exemple, conservé à -70 degrés. Cela rend plus aisé une vaccination à grande échelle», ajoute notre source. Mais, des milliers de commandes ont déjà été passées et payées par de nombreux pays. Est-ce que l’Algérie pourra réellement acquérir des doses suffisantes pour l’année 2021 ?Par ailleurs, des textes réglementaires ont été publiés au Journal officiel et des arrêtés ont été signés par le Dr Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique, tel que l’arrêté ministériel portant l’enregistrement des médicaments, permettant l’autorisation accélérée de ces vaccins.