Le secteur de la santé face au manque de moyens
Lors d’une séance de travail, regroupant les responsables du secteur sanitaire, sous l’égide du wali, Aïssa Boulahyia, relative au dossier de la santé de la wilaya de Mostaganem, de nombreuses préoccupations ont été soulevées, entre autre le déficit de médecins spécialistes, de logements de fonctions dans des structures de la santé, et la réouverture de salles de soins en zone rurale, dont les habitants sont confrontées en permanence à la fragilité de la couverture sanitaire.
A noter que la wilaya de Mostaganem dispose de 27 polycliniques et 157 salles de soin. Face à ce constat inquiétant, le premier responsable de la wilaya a tiré la sonnette d’alarme en indiquant que la situation actuelle doit être sérieusement évaluée avec des mesures appropriée. A cet effet, il a ordonné aux responsables concernés de revoir dans l’immédiat la cartographie sanitaire de la wilaya et la mise en place d’une stratégie en adéquation avec les spécificités de chaque région permettant de fournir de meilleures prestations sanitaires aux citoyens. Il a également insisté sur la nécessité d’assurer les permanences de nuit dans certaines polycliniques de proximité, notamment le renforcement des médecins en zone sous médicalisées et la réouverture de certaines de salles de soins dans lesquelles les citoyens éprouvent des difficultés à accéder aux soins. Concernant le problème du logement de fonction, des médecins spécialistes qui se posent avec acuité au niveau des hôpitaux, poussant certains spécialistes à fuir la wilaya. M. Boulahyia a annoncé que des efforts sont en cours pour remédier à la situation. Par ailleurs, si les trois nouveaux hôpitaux 60 lits sis Bouguirat, Mesra et Achaâcha, sont fortement équipés, il n’en demeure pas qu’ils souffrent en matière de ressources humaines. A ce sujet, Aïssa Boulahyia s’est vu rassurant, en promettant qu’il demandera des postes budgétaires pour l’année 2021 au ministère de la santé. De même, le wali a insisté sur l’achèvement des infrastructures sanitaires, à l’instar du principal projet de hôpital 240 lits, dont les travaux ont débuté en 2007, et n’a toujours pas ouvert ses portes. Pour clore la séance de travail, le wali a rendu un hommage vibrant aux professionnels de la santé exerçant au sein des établissements publics hospitaliers pour leur mobilisation sans arrêt depuis des mois pour lutter contre la Covid-19.