2500 participants venant notamment de l’étranger à une fête sauvage
Une fête sauvage, qui a commencé jeudi soir dans l’ouest de la France, rassemblait encore hier matin environ 2500 participants «en provenance de différents départements (français) et de l’étranger», a-t-on appris dans un communiqué de la préfecture du département d’Ille-et-Vilaine. La fête a lieu dans la localité de Lieuron, au sud de la ville de Rennes (ouest).
Les gendarmes ont tenté de s’opposer à l’installation de cette fête jeudi soir – alors que la France avait décrété un «réveillon du 31» sous couvre-feu –, mais «ont fait face à la violente hostilité de nombreux ‘‘teufeurs’’», selon le communiqué de la préfecture. «Un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères», lit-on dans le communiqué. Selon la préfecture «un important dispositif de gendarmerie est en place afin de sécuriser les abords du site et les axes de circulation». Devant le lieu de rassemblement hier en fin de matinée, des véhicules immatriculés de toute la France étaient garés et de très nombreux fêtards étaient encore présents sur fond de musique techno, a constaté un journaliste de l’AFP. Des secouristes ont notamment été déployés sur place pour distribuer gel et masques «afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement», qui a été interdit par arrêté préfectoral.
Le parquet a ouvert une enquête, notamment pour «organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical» ou encore «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique», précise la préfecture.
La France est sous la menace d’une nouvelle flambée de l’épidémie de Covid-19, que les autorités tentent d’empêcher avec un couvre-feu renforcé ce week-end dans plusieurs départements. Le nombre de contaminations en France était jeudi aux alentours de 20 000 en 24 heures, selon Santé publique France, qui craint «une possible flambée épidémique dans les semaines à venir», notant une circulation toujours «élevée» du virus. Tout déplacement entre 20h et 6h – sauf raison professionnelle – est interdit en France,