Le ministère de la Culture s’oppose à la décision
Après l’annonce de la fermeture de la galerie d’art Nouara Tayeb, sise 19 Bd Larbi Tebessi, en plein centre-ville de Sidi Bel Abbès, les pouvoirs publics se sont finalement ravisés suite à la forte mobilisation des associations locales.
La fermeture définitive de cet espace culturel a été prise récemment, selon une source officielle. «Nous nous sommes entretenus lundi avec le secrétaire général du ministère de la Culture et nous avons eu l’assurance que la galerie d’art restera ouverte sur décision de la ministre, Mme Bendouda», a indiqué hier le site officiel de l’association El Basma de arts plastiques.
Pour rappel, de nombreuses réactions ont suivi l’annonce de fermeture de la galerie d’art et un rassemblement d’artistes a même été observé dimanche devant cette structure. «Une galerie qui ferme, c’est toujours triste, car c’est un espace culturel de plus qui disparaît», a regretté avant-hier Mohamed Kazouz, animateur culturel et responsable d’une association locale. Pour lui, cette décision est incompréhensible et vient confirmer le constat d’une nette régression sur le pan culturel.
SILENCE, ON VERROUILLE
«Plutôt que d’ouvrir d’autres espaces et encourager les artistes à travailler, on nous surprend par la fermeture inattendue de la galerie», se désole, pour sa part, l’artiste peintre Abdelkader Belkhorissat. «Une profonde colère, voilà le sentiment qui m’a envahi à l’annonce de la fermeture de la galerie d’art Nouara Tayeb», déclare Farid Daz, président de l’association El Basma, contacté par El Watan.
Cette fermeture, unanimement décriée par les artistes peintres de la ville, «n’est pas pour encourager la création artistique», dit-il. Après le sit-in de protestation observé en début de semaine, il affirme avoir entamé des démarches auprès des responsables locaux pour l’annulation de cette décision. Selon le président de l’Assemblée de wilaya (APW), M. Othmane Khedar, «les services de la wilaya avaient décidé de récupérer le local dans le cadre d’une opération de restitution de ses actifs et d’une révision globale des loyers». Mais après la forte mobilisation des artistes locaux et l’intervention diligentée du ministère de la Culture, il est désormais question d’affecter la structure d’exposition à un groupe d’artistes pour assurer son exploitation. «Nous avons fait des propositions en ce sens et nous allons nous atteler à trouver la meilleure formule pour préserver cet espace», assure M. Daz.