Un Nouvel An sous couvre-feu
Le passage à l'année 2021 s'est déroulé, cette année, sans festivités. De nombreux pays, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, ont pris des mesures, notamment en instaurant des couvre-feux, pour y faire face depuis un moment déjà. Des restrictions qui n'ont pas été levées à l'occasion du Nouvel An. Bien au contraire. Les habituels concerts et grandioses feux d'artifice, suivis par des milliers de personnes, qui ont l'habitude d'être organisés sur les places réputées de plusieurs villes à travers le monde, New York, aux EtatsUnis, Sydney en Australie, Barcelone en Espagne, Rio de Janeiro au Brésil ou bien Paris en France, pour ne citer que celles-là, n'ont pas eu lieu. Certains événements ont été maintenus, mais sans la présence du public, obligé de les suivre via internet. C'est le cas, par exemple, à Sydney, où l'habituel grandiose feu d'artifice a été lancé à minuit, lors du passage de 2020 à 2021, mais sans les milliers de spectateurs. Même chose au Time Square à New York. Des festivités ont eu lieu mais suivies «en ligne» ou sur les chaînes de télévision. Les fêtes organisées également sur la plage de Copacabana, au Brésil, ont été interdites. En France aussi, où le couvre-feu de 20h à 6h a été maintenu, les Champs-Elysées étaient vides. Certains pays ont même pris des mesures supplémentaires. En Afrique du Sud, les autorités ont interdit la vente d'alcool depuis plusieurs jours déjà afin de «prévenir» contre un accroissement des admissions aux hôpitaux, déjà saturés, suite à des accidents dus à des abus d'alcool durant cette période, a expliqué le gouvernement de ce pays. Le seul pays à avoir, apparemment, dérogé à cette règle est le Liban, où le couvre-feu a été repoussé jusqu'à 3h pour permettre aux gens de fêter le Nouvel An.
PRESQUE PAS DE FÊTE
Presque pas de fête de fin d'année donc à travers le monde. Des incidents ont même eu lieu dans certaines villes, parce que des citoyens n'ont pas respecté les mesures prises en décidant de sortir quand même fêter le Nouvel An. En France, par exemple, la gendarmerie a tenté d'intervenir dans une localité de l'ouest de ce pays, pour interrompre une fête en plein air à laquelle ont pris part environ 2500 personnes, mais en vain. Des incidents ont éclaté après l'intervention. Plusieurs véhicules ont été incendiés. En somme, la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 1,8 million de morts dans le monde pour 82 millions environ de personnes contaminées, a obligé beaucoup de pays à changer des habitudes instaurées depuis des dizaines d'années. Si l'annonce des vaccins antiCovid-19 a été bien accueillie, suscitant de l'espoir chez beaucoup, des opérations de vaccination qui ont déjà commencé dans certains pays, il n'en demeure pas moins que l'inquiétude est toujours là. Le nombre de contaminations ne cesse d'augmenter. L'apparition d'une nouvelle souche en Angleterre a même accentué les craintes. D'où ces décisions de maintenir les mesures restrictives et parfois les renforcer, à l'occasion des fêtes de fin d'année.