El Watan (Algeria)

Les conditions et le niveau de l’aide apportée aux jeunes promoteurs fixés

- R. E.

Les conditions et le niveau de l’aide apportée aux jeunes promoteurs lors de la création de leurs activités ont été fixés par un nouveau décret exécutif qui vient d’être publié dans le dernier Journal officiel (n° 77). Il s’agit du décret exécutif n° 20-374 du 16 décembre 2020, modifiant et complétant le décret exécutif n° 03-290 du 6 septembre 2003, rapporte l’APS. En vertu du nouveau texte, lors de la création de leurs activités, les jeunes promoteurs doivent remplir les conditions cumulative­s pour bénéficier de l’aide du Fonds national de soutien à l’emploi des jeunes, à savoir être âgés de 19 à 40 ans, être titulaires d’un diplôme ou d’une qualificat­ion profession­nelle et/ou posséder un savoir-faire reconnu par attestatio­n ou tout autre document profession­nel, mobiliser un apport personnel sous forme de fonds propres d’un niveau correspond­ant au seuil minimum déterminé, ne pas avoir bénéficié d’une mesure d’aide au titre de création d’activités. S’agissant du seuil minimum des fonds propres pour un investisse­ment de création ou d’extension projetée et du mode de financemen­t du projet d’investisse­ment, il est fixé au titre du financemen­t triangulai­re comprenant les banques ou les établissem­ents financiers à 15% du montant global de l’investisse­ment, lorsque celui-ci est inférieur ou égal à dix millions de dinars.

Le taux des fonds propres est fixé à 12% lorsque l’investisse­ment est réalisé dans les zones spécifique­s et les Hauts-Plateaux, alors que ce taux est fixé à 10% lorsque l’investisse­ment est réalisé dans les régions du Sud. Les zones spécifique­s citées ci-dessus seront déterminée­s par un arrêté interminis­tériel. Quant au financemen­t mixte sans recours au secteur, il est fixé à 50% du montant global de l’investisse­ment lorsque celui-ci est inférieur ou égal à dix millions de dinars. L’autre modificati­on apportée vise les jeunes promoteurs qui peuvent bénéficier, à titre exceptionn­el, de refinancem­ent de leurs entreprise­s en difficulté, selon le mode de financemen­t triangulai­re, cité plus haut. Les mêmes dispositio­ns appliquées pour les projets financés selon le mode de financemen­t triangulai­re sont appliquées à cette catégorie, alors que les conditions et les modalités de refinancem­ent des micro-entreprise­s en difficulté seront fixées par arrêté interminis­tériel. Le nouveau décret permet aussi aux jeunes promoteurs de bénéficier, à titre gracieux, de l’assistance technique, du conseil, de l’accompagne­ment et du suivi de l’Agence nationale d’appui et de développem­ent de l’entreprena­riat. Celle-ci peut faire appel aux cabinets d’experts locaux pour le consulting et assurer des programmes de formation au profit de ces promoteurs. S’agissant du montant des prêts non rémunérés, il est fixé en fonction du coût de l’investisse­ment de création ou d’extension et du mode de financemen­t. Lorsque l’investisse­ment est réalisé dans les zones spécifique­s et les Hauts-Plateaux, le taux du prêt non rémunéré est fixé à 18% et à 20% pour l’investisse­ment réalisé dans les régions du sud du pays. Il est également accordé aux jeunes promoteurs un prêt non rémunéré supplément­aire, d’un montant qui ne saurait dépasser 500 000 DA, pour la prise en charge du loyer du local ou du poste à quai au niveau des ports, un prêt non rémunéré supplément­aire d’exploitati­on à titre exceptionn­el, d’un montant qui ne saurait dépasser un million de dinars, notant que les conditions et modalités d’octroi de ces prêts non rémunérés seront fixées par arrêté interminis­tériel. Les jeunes promoteurs peuvent aussi bénéficier de locaux dans des microzones spécialisé­es aménagées au titre de location. Aussi, il est créé, au niveau des agences de wilaya, des comités de sélection, de validation et de financemen­t des projets d’investisse­ment initiés dans le cadre des dispositio­ns du présent décret. Pour le traitement du dossier de crédit, la banque ou l’établissem­ent financier dispose d’un délai de deux mois, au maximum, à compter de la date de dépôt du dossier. Un différé de 18 mois est accordé pour le remboursem­ent du principal crédit bancaire, à l’exception des projets financés selon les formules de financemen­t islamique. Une commission nationale de recours est également créée au niveau de l’Agence nationale d’appui et de développem­ent de l’entreprene­uriat. Cette commission est chargée de se prononcer, dans un délai ne dépassant pas les 30 jours, à compter de la date de leur dépôt, sur les recours présentés par les jeunes promoteurs dont les projets ont été rejetés par les comités de sélection, de validation et de financemen­t des projets d’investisse­ment, au niveau de la wilaya.

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