Fin de déboires pour les habitants de la banlieue
l La reprise des lignes ferroviaires et des transports interwilayas de et vers la capitale a été, depuis dimanche, vivement saluée par les voyageurs habitant la banlieue et qui n’ont que trop enduré les aléas nés de la suspension du transport dans le cadr
Le transport ferroviaire, les bus et les taxis inter-wilayas ont repris progressivement dimanche dans la capitale et à l’instar des autres wilayas, après plus de neuf mois d’arrêt d’activité à cause de la pandémie de la Covid-19. Une mesure vivement saluée par les voyageurs et les étudiants, enfin soulagés. Cela a permis de mettre fin aux souffrances qui n’ont que trop duré pour des milliers de citoyens habitants dans l’extra-muros et les wilayas limitrophes à Alger. Depuis toute la période de gel de l’activité du transport, en particulier celui de l’interwilayas, les habitués, qui vaquaient quotidiennement à leurs occupations dans la capitale, ont rencontré toutes les peines du monde pour rejoindre le centre du pays. Pour les régions de la banlieue algéroise, le retour à la normale a été observé depuis ce début de semaine. Autant dire que la capitale est reconnectée avec sa banlieue. Pour un jeune résidant à Boufarik, qui se rend quotidiennement à Alger pour travailler, il déclare avoir été «lourdement impacté sur le plan financier» du fait de la suspension des trains depuis le 20 mars 2020. Il confie qu’il a dépensé 100 000 DA, soit presque toutes ses économies, pendant les 3 derniers mois pour faire la navette entre son domicile et Alger à bord de véhicules des clandestins qui chiffraient la course à 500 DA, sans hésiter à jumeler les passagers. Un autre retraité, qui habite à Zéralda, a déploré le fait que les propriétaires de bus «ont eu recours à des pratiques malsaines afin de doubler leurs revenus», estimant que la période d’arrêt du trafic ferroviaire a «profité aux clandestins». Il faut savoir qu’à l’extrême-ouest d’Alger, le manque de transport se posait avec acuité, accentué par la suspension de la ligne ferroviaire Zéralda-Alger. Aujourd’hui, ladite ligne est rétablie avec 22 rotations par jour. A l’extrême-est de la capitale, une quinquagénaire, habitant à Réghaïa, s’est dite «soulagée de la reprise des trains» après avoir souffert en empruntant des bus vers Alger «pleins à craquer et où le port du masque et les gestes barrières n’étaient pas respectés».
SATISFECIT
A Boumerdès, le flux des voyageurs, notamment au niveau du quai Thénia/Alger a enregistré une affluence assez élevée, avons-nous été informés de source locale. La ligne la plus fréquentée de la banlieue est desservie par 46 trains par jour (23 aller et 23 retour) de et vers Alger. Il faut savoir que cette reprise a fait des heureux dans les rangs estudiantins. Des milliers d’étudiants inscrits dans les universités d’Alger et résidant dans la banlieue, en particulier à travers les cités universitaires d’El Afroun et de Boumerdès, ont beaucoup souffert depuis le début de l’année universitaire où le transport faisait grandement défaut. A Blida, la ligne assurant la liaison El AfrounAlger a repris également du service avec la programmation de 38 navettes (19 aller et 19 retour), dont certaines sont réservées au transport des étudiants. A Tizi Ouzou, il a été procédé à la mise en service de 14 trains (7 aller et 7 retour) pour assurer la ligne vers Alger (Agha). En tout, ce sont 128 voyages (allerretour) sur les lignes de banlieue et 20 dessertes (aller-retour) sur les trains universitaires que la SNTF assurera quotidiennement dans le cadre de cette reprise «progressive», comme l’a assuré Samir Gamouri, directeur du transport des voyageurs à la SNTF. A noter que les trains de banlieue et les trains de transport des étudiants circuleront entre 6h et 18h, en prenant en considération les horaires du confinement partiel à domicile (20h-5h) dans les wilayas concernées.