La France veut rattraper le temps perdu
Si certaines personnes ont réussi à se faire inoculer le fameux vaccin (au total 333 personnes en France jusqu’au 2 janvier), la question se pose toujours pour les millions de Français qui attendent de bénéficier de ce «sésame» sanitaire afin de reprendre une vie normale. Alors que le ministre de la Santé Olivier Veran avait justifié la lenteur dans la vaccination par le souci de et d’avoir le consentement des personnes à vacciner, notamment les plus âgées et celles qui vivent dans des résidences médicalisées, sur le terrain, la réalité est différente. Elle se traduit notamment par le manque d’organisation, l’insuffisance de doses de vaccins et l’absence de logistique nécessaire pour les acheminer, les stocker à moins de 70 degrés et enfin les distribuer à tous les centres dédiés. Cette polémique en rappelle une autre. Celle des masques dans laquelle le gouvernement français s’est empêtré. En disant d’abord que le port de masque ne servait à rien (alors que l’OMS martelait le contraire) puis en avouant ensuite qu’il n’a pas pu les acheter en temps voulu.
L’INJONCTION DE LA HAUTE AUTORITÉ SCIENTIFIQUE
C’est exactement ce qui est en train de se passer avec les vaccins. Alors que la Grande-Bretagne a déjà vacciné plus d’un million de personnes en un seul mois, l’Allemagne plus de 100 000, et les Etats-Unis 3 millions, la France reste loin dernière. D’où le rappel cinglant la semaine dernière de la Haute Autorité de la Santé qui a enjoint le gouvernement de commencer «sans tarder la campagne de vaccination», jugeant le retard injustifié et surtout pour les Français. Un urgentiste a même écrit sur son compte Twitter qu’en France
tandis que d’autres médecins ont demandé aux autorités sanitaires de
de la campagne vaccinale. Le président de la ligue contre le Cancer Axel Kahn, une sommité médicale en France, a estimé, pour sa part, que le retard est dû à la
D’autres spécialistes jugent que le retard pris par la France dans sa stratégie de vaccination n’est finalement que
Critiqué de toutes parts, le président Macron a été poussé dans ses derniers retranchements. Obligé de déclarer lors de ses voeux aux Français le 31 décembre dernier que la vaccination «doit aller vite et fort». En privé, il a fustigé le de la vaccination, tel que rapporté par le
(JDD). Le président français, luimême guéri du Covid-19 en moins d’une semaine, s’est montré complètement insatisfait de la façon dont se déroule le début des opérations vaccinales . Il a ordonné à son ministre de la Santé de assurant que la et ajoutant dans le
:
Pris de panique, le ministre de la Santé Olivier Veran a demandé aux hôpitaux d’ouvrir sans délai la vaccination aux professionnels de santé libéraux de plus de 50 ans. Il a également annoncé l’ouverture de plus de 1000 centres de vaccination cette semaine dans toute la France. Selon lui, les premiers qui seront vaccinés seront les personnes âgées de 75 ans et plus, puis les 65 ans et ainsi de suite. Il a rassuré les Français que