Échec et mat
Les échecs, mis à part la gymnastique intellectuelle
que les joueurs doivent accomplir pour prévoir les coups de leurs adversaires, sont un jeu extraordinaire requérant à la fois
l’intelligence, la mémoire, l’endurance et la patience. Depuis 1999, le Comité olympique international reconnaît (CIO) les échecs comme un sport au même titre que le football, le handball ou le basket-ball.
Ils sont dotés de fédérations nationales et internationales avec un Championnat du monde et un classement des joueurs selon un système bien établi (le classement ELO). Et bien qu’Ils soient répertoriés dans la catégorie
des «Mind sports» (sports de l’esprit), ils nécessitent toutefois une implication physique, pratiquée en observant des règles et donnant lieu à des compétitions. La durée d’une partie d’échecs pouvant atteindre six heures, ce qui est éprouvant. Ainsi, avant l’entame d’un tournoi de haut niveau, n’est-il
pas courant de voir les meilleurs joueurs d’échecs accorder un volet important pour la préparation physique ? Une véritable gymnastique du cerveau, à laquelle ils doivent inévitablement combiner le travail du corps. Car l’endurance, en plus de la concentration, la réactivité et la technicité, est la condition sine qua none de cette discipline, dont les compétitions prennent
parfois plusieurs jours. Il faut être très performants physiquement : le cas d’une simultanée d’échecs pour le record Guinness est bien illustratif ; en plus de l’effort intellectuel, un maître de séance fait de nombreux allers-retours en parcourant, pendant plus de 24 heures, des dizaines de kilomètres ! Il lui faut donc bien une semaine pour commencer à se remettre de ce genre de
performance ! Dans ce monde extraordinaire des échecs, deux belles parties du prestigieux
traditionnel tournoi Tata Steel India Chess Blitz et Rapide, jouées en 2018 et 2019, illustrent toute la beauté et la magie que recèle ce noble sport et qui n’a
d’égal dans aucune autre discipline !