Libération d’une DJ palestinienne arrêtée après un concert controversé
La DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, a été libérée sous caution après avoir été arrêtée la semaine dernière par la police palestinienne pour avoir donné un concert controversé sur un site archéologique et religieux en Cisjordanie occupée, a indiqué hier sa famille à l’AFP.
Considérée comme la première femme DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, 30 ans, avait été arrêtée le 27 décembre après un concert de musique électronique organisé la veille à Nabi Moussa, lieu présumé de la tombe du prophète Moïse près de Jéricho.
Elle a été libérée, dimanche soir, après le paiement de 3500 dollars (environ 2840 euros), a déclaré à l’AFP son père Saâd Abdulhadi, précisant qu’elle devrait comparaître lors d’une nouvelle audience dont la date n’a pas été déterminée. Elle a interdiction de voyager jusqu’à l’audience, a-t-il ajouté. La famille de la musicienne avait indiqué qu’elle avait reçu l’autorisation des autorités pour ce concert. «Malheureusement, l’arrestation de ma fille a été décidée pour plaire à la rue», a regretté son père. Des vidéos, partagées sur les réseaux sociaux, montraient des hommes et des femmes dansant à Nabi Moussa lors du concert.
Elles ont suscité une vague d’indignation, des internautes estimant qu’il s’agissait d’une profanation du lieu, où se situe également une mosquée. Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, avait réclamé la création d’une commission d’enquête «pour déterminer ce qui s’est passé à Nabi Moussa». Une pétition en ligne réclamant la libération de la DJ, également connue à l’étranger, a réuni plus de 100 000 signatures en une semaine.