El Watan (Algeria)

Le rectorat fermé depuis un mois

Des étudiants dénoncent l’insécurité dans les campus Le conseil de direction de l’UMMTO s’est engagé à prendre des mesures pour garantir la sécurité de la communauté universita­ire.

- Hafid Azzouzi

La situation qui prévaut à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) demeure préoccupan­te. Au campus de Hasnaoua, le siège du rectorat est fermé depuis début décembre dernier par les étudiants de français, d’anglais, de langue et culture amazighes et d’économie pour dénoncer l’insécurité. Et ce, après des agressions qui ont eu lieu dans l’espace universita­ire. Dès lors, les étudiants ont procédé même à la fermeture du portail du campus interdisan­t l’accès aux véhicules. Pour s’élever contre cette situation, les protestata­ires ont accroché sur le mur de l’enceinte du campus des banderoles dénonçant l’insécurité provoquée, selon eux, par des extra universita­ires. Ils se plaignent, entre autres, des vols et des agressions dont sont victimes des étudiants. «L’université appartient aux étudiants», lit-on sur l’une des pancartes placardées par les protestata­ires qui ont bloqué le fonctionne­ment de tous les services de l’administra­tion rectorale à l’exception de celui des finances qui a assuré pendant quelques jours les tâches inhérentes notamment au payement des salaires. Mais, depuis dix jours, ce service a été investi par les protestata­ires sommant les travailleu­rs de quitter leurs bureaux. Cette action a fait réagir les fonctionna­ires ATS qui ont, eux aussi, appelé, sous l’égide de la section syndicale du SNAPAP, à une grève ponctuée d’un sit-in quotidien devant le siège du rectorat. «Suite à la fermeture du rectorat et l’usage de la violence à l’encontre des fonctionna­ires, le syndicat des ATS a réagi et a tenté de raisonner les personnes qui sont à l’origine de ces actes, mais la situation a empiré lorsque les fonctionna­ires sont agressés verbalemen­t», a souligné le SNAPAP dans son communiqué où il a dénoncé et condamné ces pratiques qui, selon les rédacteurs du même document, portent atteinte à la dignité et à la sécurité du fonctionna­ire. «Toute l’université se trouve prise en otage par ce mouvement qui intervient à la clôture de la gestion annuelle», ajoutentil­s. Ainsi, par solidarité avec leurs collègues et en réponse à l’appel de la section syndicale, des travailleu­rs dans les différente­s facultés ont observé une grève paralysant tous les services, notamment celui de la scolarité qui est très sollicitée surtout par les nouveaux bacheliers qui doivent se faire délivrer les certificat­s de scolarité et les cartes d’étudiants étant donné qu’ils ont fait leur inscriptio­n en ligne. Par ailleurs, le conseil de direction de l’université s’est réuni, lundi, à l’effet de trouver une solution à cette situation. Ainsi, selon le SNAPAP UMMTO qui a été associé à cette rencontre, l’administra­tion s’est engagée à rétablir l’ordre et garantir la sécurité de la communauté universita­ire et le payement des salaires dans les délais. De ce fait, la section syndicale du SNAPAP a décidé du gel de la grève tandis que des étudiants maintienne­nt toujours leur mouvement de protestati­on.

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La confusion règne dans les campus depuis décembre dernier

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