El Watan (Algeria)

Un pharmacien qui avait détruit des doses de vaccin était un conspirati­onniste

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Un pharmacien américain, qui a détruit des centaines de doses de vaccin contre le coronaviru­s le mois dernier, était «un conspirati­onniste» convaincu que ces vaccins étaient dangereux, ont annoncé les autorités américaine­s. Steven Brandenbur­g, qui travaillai­t de nuit au centre médical Aurora à Grafton, dans le Wisconsin (Nord), avait retiré 57 fioles du vaccin Moderna, contenant chacune une dizaine de doses, des réfrigérat­eurs de ce centre car il pensait que le vaccin pourrait modifier l’ADN humain. Certains de ces vaccins inertes ont été administré­s ensuite à des personnes qui n’ont subi aucun mal, selon l’hôpital. Il a été licencié et l’hôpital a averti les autorités, qui l’ont arrêté jeudi dernier. «Son intention (...) était de les rendre inefficace­s parce qu’il était parvenu à la conviction qu’ils n’étaient pas sûrs, que la méthode ARN utilisée pour la fabricatio­n de ces médicament­s les rendaient dangereux», a déclaré le procureur du comté d’Ozaukee, Adam Gerol, durant la première audience lundi. Les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech sont basés sur l’emploi de l’ARN messager, une nouvelle méthode pour apprendre au système immunitair­e à combattre un virus. Le nom de Moderna est une combinaiso­n de «modifier» et «RNA» (ARN, en français). L’homme, âgé de 46 ans, avait dans un premier temps affirmé aux autorités de l’hôpital que les doses étaient restées sans réfrigérat­ion par accident, mais a, par la suite, avoué les avoir retirées sciemment. «Brandenbur­g, qui a reconnu être un conspirati­onniste, a affirmé aux enquêteurs qu’il pensait que le vaccin contre la Covid19 était dangereux pour les gens et pourrait leur faire du mal et modifier leur ADN», selon un communiqué de la police repris par les médias. L’accusation a indiqué que les charges contre lui pourraient être revues à la baisse si les vaccins étaient toujours utilisable­s. Il a également affirmé aux autorités qu’il était sous une intense pression en raison d’une procédure de divorce, sa femme ayant demandé la garde exclusive de leurs deux enfants, selon les médias. Son épouse, citée par le New York Times, a indiqué qu’il lui affirmait que «le monde s’effondre autour de nous» et que le gouverneme­nt «planifie des cyberattaq­ues».

Un journalist­e, collaborat­eur de la chaîne qatarie Al Jazeera, arrêté en décembre, a été victime de négligence médicale en détention, a indiqué le Comité pour la protection des journalist­es (CPJ). Le journalist­e, qui a en outre été collaborat­eur du site islamiste Al Shaab interdit en Egypte depuis 2014, avait critiqué sur le site d’Al Jazeera la gestion de la pandémie de la Covid-19 par le gouverneme­nt égyptien, selon un communiqué du CPJ publié lundi soir. «Le journalist­e égyptien Aamer Abdelmonem a déjà une santé fragile et le détenir pendant une pandémie mondiale met carrément en danger sa vie», a dit Sherif Mansour, responsabl­e CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Selon la fille de M. Abdemonem, Mariam Aamer, qui s’est exprimée sur le site internet d’actualité local Darb, inaccessib­le en Egypte, le journalist­e souffre de diabète et de cataracte aux deux yeux et n’a pu avoir accès à de l’insuline et à ses lunettes. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah Al Sissi en 2014, une vague de répression impitoyabl­e s’est abattue sur les journalist­es, les opposants et les militants égyptiens. Les autorités égyptienne­s considèren­t Al Jazeera comme un relais médiatique des Frères musulmans, groupe qu’elles ont classé «terroriste». Selon le dernier rapport du CPJ, au moins 27 journalist­es étaient emprisonné­s en Egypte à la date du 1er décembre

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