Saisie de 15 500 capsules de Lyrica
La brigade mobile de la douane relevant de l’inspection de Biskra, dépendante de la direction régionale des douanes de Constantine, a intercepté, il y a quelques jours sur la RN 46 à l’entrée de la commune de Chaïba à 90 km au sud-ouest de Biskra, un camion semi-remorque arrivant du Sud et roulant en direction d’une wilaya du Nord.
En procédant à un contrôle de routine et à une inspection du poids lourd, les douaniers ont découvert une quantité de 15 500 capsules de Prégabaline 300 mg en plaquettes soigneusement dissimulées dans les roues de secours de l’engin, a-t-on appris de sources fiables. «Accusé de contrebande de produits pharmaceutiques sensibles de fabrication étrangère dont le commerce est strictement réglementé, le chauffeur du camion est astreint à une amende de 166 millions de DA. Il fait l’objet de poursuites judiciaires et douanières et a été remis, en application des procédures légales, aux services de sécurité compétents tandis que la marchandise et son véhicule ont été saisis», a précisé Abderahmane Sedira, inspecteur principal et chef de l’inspection des douanes de Biskra. Sur réquisition du procureur de la République, l’enquête se poursuit afin de déterminer l’origine et la destination de ce produit prohibé, souligne-t-on. La Prégabaline, appelée aussi Lyrica, est une substance analgésique pharmacothérapeutique prescrite par les médecins pour traiter l’épilepsie, les douleurs neuropathiques et les Troubles anxieux généralisés (TAG) chez les patients adultes.
Revendu sous le manteau entre 800 et 1000 DA la gélule à des consommateurs ne mesurant pas le danger auquel ils s’exposent, ce médicament fait indubitablement l’objet d’un trafic effréné et d’une distribution informelle comme d’autres psychotropes.
En effet, il ne se passe plus un jour sans que les agents de la sûreté nationale, de la gendarmerie ou des douanes ne réalisent des saisies de produits pharmaceutiques psychoactifs détournés de leur usage initial et consommés sans aucune prescription médicale pour leurs effets stupéfiants, relève-t-on.
Hafedh Moussaoui