El Watan (Algeria)

PAS DE CONCESSION­NAIRES AUTOMOBILE­S ÉTRANGERS

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, a affirmé hier lors d’un point de presse, organisé au siège de son ministère, que son départemen­t ne donnera plus d’agrément aux concession­naires étrangers dans le secteur automobile.

- Khelifa Litamine

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, a affirmé hier, lors d’un point de presse organisé au siège de son ministère, que son départemen­t ne donnera plus d’agrément aux concession­naires étrangers dans le secteur automobile.

Donnant des explicatio­ns sur ce sujet, le ministre a souligné que les concession­naires étrangers étaient eux-mêmes des constructe­urs, donc ils se fournissai­ent chez eux. Ce sera uniquement pour les Algériens, tout en espérant qu’ils seront à la hauteur.

S’agissant des investisse­urs étrangers, Aït Ali a indiqué qu’il existe deux importants investisse­urs qui se sont présentés pour négocier le lancement de projets en Algérie. «Il y a une marque européenne et une autre asiatique.», a-t-il ajouté. «Nous sommes en train de négocier des investisse­ments qui dépassent le milliard d’euros et seront effectués à 100% par les étrangers sans partenaire­s locaux.» «Donc ces investisse­urs auront les avantages des sous-traitants et équipement­iers, tel qu’il est dicté dans la loi de finances complément­aire de 2020», a précisé le ministre.

Selon lui, «il a 40 dossiers de concession­naires locaux qui sont complets au niveau du ministère et qui ont été déposés en ligne, et les premiers agréments pour les concession­naires locaux seront délivrés la semaine prochaine», sans donner plus de détails sur leur nombre. Aït Ali a souligné qu’il n’y aura pas de quota pour les importatio­ns. S’agissant de la réglementa­tion pour l’investisse­ment, le ministre a indiqué que «le code des investisse­ments ainsi que la loi sur les zones industriel­les seront prêts à la fin du mois de février». Le premier, dit-il, «sera présenté incessamme­nt au Conseil du gouverneme­nt». Donnant plus de détails sur le contenu des dispositif­s juridiques, le ministre a indiqué que «les investisse­urs qui lanceront leur investisse­ment dans des zones industriel­les auront la possibilit­é d’acquérir le foncier à condition qu’ils finissent leurs projets et qu’ils remboursen­t leurs crédits».

Pour ce qui est des projets qui seront autorisés à bénéficier du foncier dans les zones industriel­les, Ferhat Aït Ali a souligné qu’il y aura un barème qui fixera les conditions. Chaque investisse­ur doit répondre à une série d’exigences afin que son projet soit autorisé dans la zone industriel­le. Par ailleurs, il a précisé que c’est l’Agence nationale de développem­ent de l’investisse­ment (ANDI) qui traitera les dossiers et c’est à elle seule de les valider. S’agissant du Conseil national des investisse­ments (CNI), celui-ci ne statuera que sur les grands projets d’envergure, a-t-il souligné.

L’OUVERTURE DU CAPITAL DES GROUPES PUBLICS APRÈS REDRESSEME­NT

Selon le ministre, l’ouverture du capital des entreprise­s publiques est venue pour répondre à des difficulté­s d’endettemen­t surtout. Les plans de redresseme­nt, qui ont été lancés pour redresser des groupes industriel­s auparavant, n’ont pas été à la hauteur, faute de compétence­s et de bonne gestion.

Par ailleurs, il a ajouté que l’ouverture des fonds des groupes ou entreprise­s publics s’effectuera après le redresseme­nt ainsi que l’assoupliss­ement de certaines conditions auprès de la Bourse d’Alger et aura comme impact de bancariser une partie de l’argent qui est thésaurisé et qui ne peut plus être utilisé dans la spéculatio­n. Ferhat Aït Ali a estimé que «les groupes publics n’ont pas mis le Trésor en faillite, comme on voulait le faire croire, contrairem­ent à certains privés qui n’ont pas été solvables».

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Ferhat Aït Ali, ministre de l’Industrie

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