Quelle parade aux actes de vandalisme ?
●Depuis la reprise des activités des trains voyageurs la semaine dernière, la SNTF enregistre des perturbations sur les horaires des trains, notamment sur les lignes Alger-Thénia, Alger-El Affroun et Alger-Zéralda, causées par des actes de malveillance et
▮ Depuis la reprise des activités des trains voyageurs la semaine dernière, la SNTF enregistre des perturbations sur les horaires des trains, notamment sur les lignes Alger-Thénia, Alger-El Affroun et Alger-Zéralda, causées par des actes de malveillance et de vandalisme.
La Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) ne peut plus se taire sur le préjudice que lui causent régulièrement des actes de vandalisme, perpétrés sur les installations de signalisation ferroviaire, le vol de câbles électriques, etc. «Les structures de la société ont subi, après le confinement et après la reprise des activités, plusieurs vols, notamment de câbles électriques, groupes électrogènes, batteries, extincteurs, téléphones potables de travailleurs et autres équipements, à Alger, Constantine, Annaba et Oran», dénoncent les cadres de la SNTF.
Depuis la reprise des activités des trains voyageurs la semaine dernière, la SNTF enregistre des perturbations sur les horaires des trains, notamment sur les lignes Alger-Thénia, Alger-El Affroun et Alger-Zéralda, causées justement par ces actes de malveillance et de vandalisme. Elle s’est fendue jeudi d’un communiqué dans lequel elle dégage sa responsabilité dans les désagréments subis par les passagers, principalement les retards dans les horaires. Face à cette situation incommodante, elle s’est excusée publiquement à sa clientèle pour les désagréments causés par ces perturbations, toute en assurant qu’elle engage tous les moyens, humains et matériels, dont elle dispose pour prendre en charge ces perturbations et rétablir la situation à l’effet de satisfaire les usagers des trains.
DÉFI
Une tâche hardie et un défi difficile à relever, qui, faut-il le souligner, n’est pas une sinécure, surtout lorsque l’on sait que la SNTF compte plus de 4,6 millions de kilomètres de voies ferrées et plus de 500 infrastructures (gares et haltes) à surveiller à travers le territoire national. En effet, ce gigantesque réseau compte également des centaines de transformateurs et autant d’installations de signalisation qui se trouvent tout le long de la voie ferré.
Outre la sécurisation de ses installations, la SNTF tente aussi de corriger des insuffisances constatées depuis la reprise de ses activités voyageurs. «Nous sommes aussi en train de finaliser un nouveau programme de marche des trains, adapté à la situation actuelle, notamment dans la région centre du pays, sur la base des insuffisances relevées lors des trois premiers jours de reprise du trafic des trains voyageurs, tout en prenant en considération les horaires du confinement partiel à domicile», affirme l’un de ses cadres, contacté par El Watan. Ces engagements interviennent au lendemain d’un arrêt de pratiquement toutes activités durant plusieurs mois qui, toujours selon les mêmes cadres, a coûté à la SNTF près de 13 milliards de dinars. La société publique emploie 13 000 travailleurs, répartis dans les services de l’administration et de la maintenance, outre ceux chargés de la conduite et de la gestion des trains et de la sécurité. Ils ont tous perçu leurs salaires durant toute la période de leur absence, dans le cadre du congé exceptionnel payé. Avec les mesures liées à la conjoncture sanitaire (Covid-19), ses entrées financières seront, malheureusement, amputées d’une importante partie. En effet, en temps normal, un train de banlieue peut accueillir jusqu’à 1500 personnes. Pour le respect de la distanciation sociale, ces voitures vont recevoir 639 personnes au maximum. Rappelons que le chiffre d’affaires annuel de la SNTF est estimé à plus de 4 MDS de dinars, provenant du transport de marchandises, et de plus de 34,5 millions de voyageurs annuellement à raison de 240 trains/ jour en moyenne.