Extension des structures d’hébergement
La capacité d’accueil des étudiants au sein des cités universitaires de la wilaya de Tizi Ouzou sera renforcée avec la livraison prochaine de 4000 lits. Le chantier de réalisation de ces blocs pour héberger les étudiants sont pratiquement achevés. C’est ce qu’affirment les responsables de l’université Mouloud Mammeri qui précisent que ces structures d’hébergement sont situées à Tamda dans la commune de Ouaguenoun (2500 lits) et à R’hahlia dans la localité de Tizi Ouzou (1500 lits). «Les travaux sont achevés. Il ne reste qu’à finaliser certains travaux de VRD dont les raccordements aux réseaux électrique et d’eau potable», souligne-t-on. La livraison de ces structures, dont la réalisation a accusé des retards importants, sera d’un grand apport pour les oeuvres universitaires. L’achèvement de la totalité du programme dédié à l’hébergement, regroupant environ 10 000 places, n’est toujours pas déterminé. Le chantier a été lancé il y a près de dix années et continue de cumuler les retards. Le dernier engagement pris par les entreprises réalisatrices devant le wali lors de sa sortie sur le terrain, il y a quelques jours, est de livrer la moitié du projet à la rentrée de 2021.
Par ailleurs, l’ouverture des nouvelles résidences de Tamda et Rhahlia permettra de diminuer la pression sur les cités où l’on recense actuellement plus de 30 000 résidents dont 5000 nouveaux étudiants. Les responsables des cités écartent l’existence d’une quelconque pression. La capacité d’accueil se trouve toutefois réduite suite à la mise en place du protocole sanitaire dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Les mesures imposent en effet de réduire l’effectif de moitié au sein de chaque chambre dans le but d’assurer la distanciation physique parmi les résidents. Il y a lieu de noter aussi que d’autres mesures sont mises en oeuvre dans les cités universitaires pour éloigner tout risque de contamination comme l’obligation du port du masque et la désinfection régulière des lieux communs. Ce protocole sanitaire est appliqué dans toutes les cités d’hébergement sauf que, dans plusieurs résidences, il est difficile de respecter les mesures d’hygiène à cause du délabrement très avancé qui y est signalé. Les étudiants ont dénoncé les conditions d’hébergement à travers des actions de protestation. La livraison de nouvelles cités devrait en effet être accompagnée par la réhabilitation des anciennes structures afin d’assurer une bonne prise en charge des résidents. En 2020, une enveloppe de 15 millions de dinars avait été dégagée pour réaliser certains travaux dans les cités U les plus délabrées comme celle de M’douha. Des insuffisances liées à la vétusté des bâtiments, aux sanitaires et à l’assainissement, ainsi qu’au manque de chauffage, entre autres lacunes, sont signalées dans pratiquement toutes les anciennes cités universitaires de Tizi Ouzou.