Qui sont les émeutiers du Capitole?
Leurs visages ont fait le tour du monde depuis leur intrusion au Capitole mercredi, photographiés les pieds sur le bureau d’une élue, paradant avec un drapeau confédéré ou assis au bureau du président du Sénat. Qui sont ces partisans de Donald Trump, dopés par sa rhétorique au point de semer le chaos dans l’enceinte du Parlement américain ?
Beaucoup ont désormais été identifiés, y compris la femme blessée mortellement dès le début des violences. Voici les principaux éléments recueillis sur chacun d’entre eux, pour la plupart actifs sur les réseaux sociaux. RICHARD BARNETT,
MILITANT PRO-ARMES
Venu de l’Arkansas (sud), ce sexagénaire au fort accent du Sud s’est invité dans le bureau de Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants. C’est
a-t-il expliqué mercredi à la chaîne locale KFSM 5News.
a-t-il dit aux journalistes après sa sortie du bâtiment. JAKE ANGELI, COMPLOTISTE
À LA COIFFE DE BISON
Torse nu, coiffe amérindienne avec cornes de bison, maquillage, le «guerrier spirituel» («spiritual warrior»), tel qu’il se décrit luimême, a aimanté photographes et caméras aux quatre coins du Capitole. Originaire d’Arizona, ce trentenaire a déjà été aperçu à de nombreuses reprises lors de manifestations pro-Trump à Phoenix ces derniers mois, arborant systématiquement sa fameuse coiffe. Il se présente comme un «soldat numérique de QAnon», la mouvance complotiste dont Donald Trump est le héros et qui a vu l’intrusion de mercredi comme un triomphe.
écrivait-il dans un message posté en décembre sur le réseau social chéri des ultra-conservateurs Parler.
MATTHEW HEIMBACH,
DE LA MOUVANCE NÉONAZIE Photographié aux côtés de Jake Angeli, ce jeune homme de 29 ans au visage rond, cerné de lunettes sans monture, est considéré par le Southern Poverty Law Center, un observatoire des groupes extrémistes, comme
Il est considéré comme l’un des organisateurs du rassemblement d’extrêmedroite à Charlottesville (Virginie), en août 2017, en marge duquel une femme a été tuée par un sympathisant néonazi.
Elle a été la première victime connue de ces violences : alors qu’elle tentait de passer à travers une fenêtre brisée dans un couloir du Congrès, la trentenaire a reçu, à bout portant, une balle tirée par un policier du Capitole. Elle a succombé plus tard à ses blessures. Active sur les réseaux sociaux, complotiste, cette Californienne «libertarienne», selon son compte Twitter, voyait le déferlement des partisans de Donald Trump sur Washington comme une
qui allait faire passer le pays