El Watan (Algeria)

Il donne des idées à la Chef Hedjila

L A présent, le couscous, le plat traditionn­el algérien, fait désormais partie du patrimoine culinaire mondial, classé par l’Unesco à la fin du mois de décembre 2020.

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En effet, ce plat traditionn­el est consommé depuis des lustres et couramment par les familles des pays du Maghreb. La Chef Hedjila Ouali est l’épouse du défunt Remas Hamid, le talentueux comédien et artiste décédé le 25 novembre 2016 à l’âge de 67 ans. La Chef H’Djila reconnaît que son défunt mari l’encouragea­it dans son labeur, afin qu’elle puisse laisser éclater l’esprit créatif dans ce créneau relatif à l’art culinaire. Le comédien dégustait les mets confection­nés par les doigts des mains de fées de son épouse. Il donnait ses avis après avoir évaluer le goût et la saveur des aliments. La pandémie de la Covid-19 a freiné les mouvements de Hedjila. «Le classement du couscous par l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité nous donne déjà des idées», dit-elle. Elle avait réalisé son 1er couscous, alors qu’elle était âgée de 12 ans, en 1967. Que de chemins parcourus par

Hedjila devenue une heureuse grand-mère. Il existe moult variétés de couscous. «Il faut savoir rouler le couscous, être observatri­ce et patiente dans la préparatio­n de ce plat bio», précise-t-elle. Il suffit d’une petite quantité de semoule de blé, qu’il faut ajouter à d’autres aliments moulus, tels que la caroube, l’orge, le gland, les lentilles, les pois chiches, le riz, le pois cassé. On ne doit pas tout mélanger à la fois. Le couscous aux légumes et fruit cuits à la vapeur (raisins secs, fèves, petits pois), le couscous au miel pur, sont autant de variétés de couscous qu’il faut ajouter à la liste. Une richesse. Le couscous est un plat disponible pour toutes les familles, selon leurs bourses. «Les préférence­s des légumes qui garnissent le couscous et les sauces varient d’une région à une autre», nous indique la Chef Hedjila. Le lait caillé et le petit lait (leben, ndlr) accompagne­nt le plat traditionn­el. La viande rouge ou la viande blanche peuvent être ajoutées pour garnir et enrichir le plat de couscous. La Chef Hedjila nous révèle le succès de ses expérience­s dans la préparatio­n du couscous avec les poissons blancs et les poissons bleus, accompagné­s par une sauce de poisson, qu’elle divulguera prochainem­ent. «Les manifestat­ions sur l’art culinaire nous permettent d’échanger nos idées et nos expérience­s, avoue-telle, il s’agit des recettes multiples qui nous aident à préparer le couscous, bien entendu, chaque Chef apportera ensuite sa touche à la fin», ajoute-t-elle. Pour perpétuer et développer le couscous, sa prise en charge est impérative. Le développem­ent social, culturel et touristiqu­e, inévitable­ment un créateur d’emplois et de richesses, peut compter sur l’apport d’un plat qui vient d’être classé par l’Unesco. Les nombreux chefs algériens des wilayas du pays comptent absolument susciter l’intérêt des citoyens pour mieux connaître les multiples recettes du couscous que chaque région du pays sera en mesure d’offrir à ses hôtes. Un voyage dans le temps, une histoire à travers la variété du couscous. Il faut se mettre en ordre de marche pour rattraper le retard en Algérie, en matière d’art culinaire. Le couscous, une fois mis en valeur, sera le détonateur des mouvements des personnes en quête de voyages et de découverte­s de ce plat, le couscous aux multiples facettes, par le biais de ses senteurs, ses couleurs, ses saveurs. Selon notre interlocut­rice, l’Algérie dispose d’un patrimoine culinaire qui s’articule autour de plusieurs plats traditionn­els. «La chorba d’antan préparée entièremen­t à la maison par quelques familles algérienne­s, notamment avant le mois de ramadhan, constitue le meilleur exemple », conclut la Chef Hedjila.

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