1er Prix du festival du théâtre professionnel
La salle des répétitions de l’association Numidia à Bordj Bou Arréridj s’est avérée exiguë pour accueillir le flux de comédiens et de fans du théâtre, visiblement avides de renouer avec l’ambiance culturelle, venus assister à la remise du premier prix du festival du théâtre professionnel qui s’est déroulé en mode virtuel à Guelma du 17 au 21 décembre. «En dépit de la crise sanitaire, nous avons opté pour une cérémonie en présentiel. Nous nous sommes déplacés de Guelma rien que pour casser la monotonie imposée par l’épidémie, et côtoyer nos jeunes en essayant de leur inculquer l’amour de l’art et du théâtre en particulier, mais aussi pour féliciter les talents de Bordj Bou Arréridj pour le titre qu’ils viennent de décrocher parmi les douze troupes participantes, dont quatre en off, dans cette édition. Une pléiade d’autres figures de théâtre seront également à l’honneur, pour que personne ne les oublie», nous dit Rachid Djerourou, commissaire du festival. Mêmes impressions chez A. Bouafia, H. Zedam et S. Attia, respectivement, président de l’association Numidia, metteur en scène de la pièce et directeur du théâtre régional d’El
Eulma, qui n’ont pas manqué de louanges à l’adresse de la troupe qui a joué avec brio Nestanaou felhit (Nous attendons au mur) et a décroché la distinction, sans cacher leur ambitions d’aller loin dans d’autres travaux et sur d’autres scènes. L’oeuvre de Samuel Beckett En attendant Godot, interprétée en version algérienne Nestanaou felhit, illustre une catégorie de jeunes «hittistes», d’où l’intitulé de la pièce. Des jeunes nonchalants, sans notion du temps ni de l’espace et sans objectif précis...qui attendent Godot qui n’arrivera jamais. Samuel Beckett est un dramaturge irlandais. Et puisque nul n’est prophète en son pays, il s’installa à Paris et devint lecteur à l’ENS. Ses premiers romans ont été refusés par les éditeurs britanniques. Toutefois, la pièce En attendant Godota été jouée à Londres, Paris et New York. Ce qui lui a permis d’accéder à la notoriété et d’obtenir le Prix Nobel de littérature en 1969.
M. Allouache