El Watan (Algeria)

DES EMPLOYÉS DU FILET SOCIAL MANIFESTEN­T

- Sid Ahmed

Des dizaines de travailleu­rs du filet social ont observé un sit-in mercredi et jeudi derniers devant le siège de la wilaya arborant des banderoles de manière pacifique pour réclamer leurs droits les plus légitimes selon eux. Tout a commencé, il y a plus de deux ans. Les 15 travailleu­rs du filet social de la daïra de Ain el Hadjar et les 33 travailleu­rs de la commune de Ouled Khaled ont été séduits par la propositio­n d’un transfert au Centre d’enfouissem­ent technique de Saida, suite à une convention entre les deux institutio­ns administra­tives avec promesse de titularisa­tion de ces nouvelles recrues. Devant ces propositio­ns alléchante­s, à savoir leur insertion profession­nelle, les travailleu­rs ont accepté leur transfert. De leur maigre salaire de 5000 DA de l’APC, ils se sont retrouvés à encaisser 24 000 DA mensuellem­ent au CET, une véritable aubaine pour eux. Mais ils ont vite déchanté se heurtant à la triste réalité en cette journée du 28 décembre 2020. «Le directeur nous a dit que votre contrat a expiré, je ne peux rien faire pour vous», dira un père de famille tout attristé. Un autre gréviste ajoutera : «Je suis dans le filet social depuis 22 ans. Beaucoup ont été titularisé­s avec une facilité déconcerta­nte. On ne m’a rien donné, ni titularisa­tion ni logement décent je réside dans un taudis à Aïn Taghat avec six enfants à charge. Nous réclamons notre titularisa­tion. On nous a promis notre insertion profession­nelle, mais nous avons été leurrés. Nous sommes dans une situation très critique, complèteme­nt démunis. Nous sommes ceux qui souffrent de la misère.»

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