Le lac Aguelmim Iker souillé par les déchets
Le lac Aguelmim Iker est un écrin de bonheur au charme saisissant. Un site pittoresque tout de poésie vêtu. Cet écosystème lacustre, niché sur les hauteurs du chef-lieu de la commune de Tibane, est un cadeau de Dame nature. Le plan d’eau et la végétation luxuriante qui l’entourent sont tout indiqués pour la décompression et l’évacuation du stress.
La foule de visiteurs qui le fréquente assidûment ne s’y trompe pas. On y afflue de partout pour passer d’agréables moments. Hélas, et c’est le revers de la médaille de ce tourisme de masse : ces parenthèses enchantées préludent aux pires désenchantements. C’est, en effet, une outrageante profanation que ces déchets de toutes natures et ces immondices fangeuses, essaimés honteusement dans ce joyau de la biodiversité.
«Chaque semaine, nous collectons sur le site d’Aguelmim Iker près de 10 bennes d’ordures. Nous avons beau nettoyer, la saleté reprend toujours possession des lieux», se désole un responsable de l’APC de Tibane. «Avec la survenue de la pandémie du coronavirus, le lieu respire un peu, consécutivement à la baisse de fréquentation, mais tout n’est pas rose pour autant», note-t-il. Notre interlocuteur préconise un travail de proximité de longue haleine, centré sur des actions de sensibilisation de la population, pour limiter ces actes d’incivisme qui ont, à l’évidence, la dent dure et le souffle long. Car, qu’ils soient commis sciemment ou inconsciemment, ces agressions récurrentes portent un sérieux préjudice à cette zone humide et une grave atteinte à sa biodiversité. A l’ère de l’économie circulaire, de la valorisation énergétique et du recyclage des déchets, on réalise l’ampleur des efforts à accomplir pour éradiquer toutes ces poches cloacales et se mettre en adéquation avec les exigences de l’heure.