Des habitants réclament un meilleur cadre de vie

El Guejguej et Erretba sont deux hameaux situés à quelques encablures de la commune de H’nencha. Ils font partie de ces lieux enclavés où l’on trouve du mal à repérer les signes de développement.

Pour cette circonscription administrative, qui a propulsé deux de ses enfants, l’un à l’APN et l’autre au Sénat, le bilan des réalisations est plutôt svelte, ainsi en témoignent ces mêmes habitants et ceux des autres mechtas de cette même commune. S’agissant des assemblées élues locales, c’est encore une fois le désaveu. «Nous n’avons connu de nos élus que bains de foule et promesses faites à l’occasion des campagnes électorales», a tonné l’un d’eux.

Plus de 500 âmes qui y vivent sont privées d’eau potable, de gaz et de route. Un sentier qui mène vers le chemin communal est la seule voie d’accès vers le monde extérieur, et les habitants desdits hameaux ne souhaitent pas plus que le déploiement des engins de la commune pour qu’elle soit carrossable. «Nos écoliers, nos malades et nos personnes âgées doivent parcourir plus de 7 km à dos d’animaux pour pouvoir atteindre l’autre partie de la commune qui est traversée par la route nationale», a déclaré un habitant d’Erretba. Le pire est vécu en hiver, puisque ce même chemin se transforme en étangs où le passage des enfants devient périlleux. Le raccordement au gaz naturel est l’autre point répertorié par les contestataires qui se disent pris en otage par les spéculateurs du gaz butane. «Nous savons qu’un programme de raccordement de la région au gaz naturel est en cours de réalisation, mais nous devons aussi signaler que les gens introduits qui parlent au nom de notre commune usent et abusent du préalable tribal et des affinités partisanes», ont-ils dénoncé dans une correspondance adressée aux différents responsables. Contacté par El Watan, un responsable a indiqué que ces deux agglomérations sont incluses dans un programme pour la prise en charge de toutes les préoccupations.