L’Algérienne des eaux en difficulté
Les créances détenues sur les clients par l’Algérienne des eaux ne font qu’augmenter d’année en année.
Cette situation exaspérante influe négativement sur les rendements de l’organisme gestionnaire de l’eau. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, l’ADE estime les créances des factures impayées à plus de 113 milliards de centimes. Les 80% sont détenus sur les ménages et le reste sur différentes directions et organismes publics.
Si les clients ne s’acquittent pas de leurs créances malgré les facilités qui leur sont accordées par l’Algérienne des eaux, cette dernière ne pourra plus à l’avenir entreprendre les réparations sur le réseau et renouveler ses installations. Ceci concerne plus particulièrement la réparation des canalisations obsolètes qui doivent être renouvelées pour réduire les fuites d’eau. Sur les 29 communes que compte la wilaya d’Oum El Bouaghi, l’ADE gère uniquement 14. Au cours de l’exercice écoulé, 6371 fuites ont été enregistrées sur le réseau. La société a engagé des travaux pour en réparer
5800, situation qui a grevé lourdement le budget de l’ADE dont la situation financière est des plus précaires.
A cela se sont ajoutées l’acquisition de nouvelles pompes et des moyens utilisés pour l’assainissement et le nettoyage des châteaux d’eau, ainsi que d’autres opérations, comme les analyses microbiologique et physiologique, seules à même d’éviter l’apparition de maladies à transmission hydrique.