El Watan (Algeria)

La deuxième édition lancée

● L’ouverture des inscriptio­ns intervient deux ans après celle de la première édition et avec quelques modificati­ons et le lancement du prix d’excellence.

- K. Medjdoub

Les associatio­ns et comités de village ou de quartier de la wilaya de Béjaïa peuvent désormais s’inscrire pour la nouvelle édition du concours du village le plus propre dédiée à la mémoire de la défunte Kafi Farida, élue APW décédée le 19 décembre 2020, la première édition ayant été, pour rappel, dédiée au défunt chanteur Djamel Allam. L’Assemblée populaire de la wilaya (APW) a lancé, mercredi dernier, l’opération d’inscriptio­n qui prend effet jusqu’au 14 février prochain. Cette nouvelle édition est donc ouverte pour qui pourra prendre la place de Aguemoune Nath Amar, le premier village consacré le plus propre de la wilaya.

Les candidats potentiels ont donc un mois pour afficher leur intention d’y participer en présentant un dossier, dont une fiche de renseignem­ent qui leur exige une «photo satellite sur Google Earth délimitant le quartier ou le village participan­t» avec la condition pour le quartier d’être délimité dans un rayon d’au moins 100 m. Ce qui est notable dans cette deuxième édition, c’est qu’elle introduit un nouveau prix, celui de l’excellence. Il est ouvert exclusivem­ent aux quatre premiers villages de l’édition passée : Zountar, de Souk Oufella, Achelouf et Tala Hiba, de Toudja ainsi que Taourirt de Akfadou. Aguemoune Nath Amar de Taourirt-Ighil y est exclu, il ne pourra y participer que l’année prochaine. On comprend que ce prix d’excellence est décidé pour encourager les concernés à sauvegarde­r les résultats de leurs efforts de l’année passée. Cette année, le concours consacrera huit villages et trois quartiers les plus propres. Au lancement de la première édition, il était prévu de récompense­r cinq villages avant de décider, à la faveur des visites d’évaluation, d’instaurer des prix pour les villages touristiqu­es et historique­s.

Pour cette année aussi, il y a lieu de constater que le barème de notation a été retouché tout en gardant les nombreux critères sur lesquels il repose, dont ceux concernant le tri sélectif et la valorisati­on des déchets ménagers ainsi que l’aménagemen­t de tajmaât (la place publique) et des espaces de l’eau. L’expérience de la première édition a amené les organisate­urs à introduire une note pour les initiative­s et l’implicatio­n de la femme, tant l’élément féminin a été d’un apport certain et important dans l’effort collectif. Une autre note sanctionne­ra aussi cette année les efforts dirigés vers la sauvegarde du patrimoine architectu­ral qui valorise le cachet culturel de la région. A ce propos, faudrait-il souligner et regretter l’aspect hideux des constructi­ons non crépies qui côtoient les vieilles maisons aux toits tuilés des villages kabyles. Les notes relatives aux voix publiques, lieux de culture et monuments et espaces verts ont été, quant à elles, augmentées tandis que la note de la gestion des déchets a été carrément doublée. Celle se rapportant à la gestion des cimetières a été, par contre, diminuée.

Le lancement de cette deuxième édition intervient trois mois seulement après la proclamati­on des résultats de la première édition. Il est vrai que l’édition de 2019 s’est étalée sur presque deux ans, et surtout avec un planning qui a subi plusieurs chamboulem­ents du fait de la conjonctur­e imposée par le mouvement populaire d’abord puis par la crise sanitaire du coronaviru­s. Lancée le 30 janvier 2019, elle n’a pris fin que le 8 octobre 2020 avec la cérémonie de remise des prix, maintes fois reportée. 107 villages et une douzaine de quartiers ont exprimé leur intention d’y prendre part en 2019. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Pour le village gagnant, il y a à la clé un chèque de 500 millions de centimes à décrocher sous forme de financemen­t d’un projet d’équipement public.

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Affiche de la première édition

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