600 hectares à reboiser

Un important programme de reboisement managé par la Conservation des forêts est en cours d’exécution dans la wilaya de Béjaïa, a-t-on appris d’une source proche du dossier. «Ce programme a démarré au cours de l’année 2020 dans plusieurs sites de différents massifs forestiers de la wilaya. Les taux d’avancement sont très contrastés», a souligné notre source.

Un responsable de la Conservation des forêts a confié que les travaux d’ouverture des potées, de plantation et d’arrosage sont pris en charge par l’entreprise de réalisation du génie rural (ERGR) spécialisée dans ce domaine.

Inscrite dans le cadre du plan national de reboisement (PNR), cette opération cible les étendues forestières et les parcours dénudés par l’action dévastatrice des incendies. Le choix des plants, indique-t-on, est orienté vers les essences forestières et les espèces fourragères rustiques, à l’image du chêne-liège et du caroubier. On y dénombre aussi, dans une moindre proportion, d’autres espèces comme le chêne vert, le chêne zen, le pin d’Alep et le pin pignon.

Outre la restauration des écosystèmes forestiers dégradés, ce reboisement-repeuplement ambitionne de générer à terme une plus value économique, à travers l’exploitation de la subéraie et la production du fourrage pour les élevages.

L’idée est louable en soit. Pour peu que l’on aide ces végétaux mis en terre à grandir, en leur assurant un apport régulier d’eau. Ce qui ne semble pas être toujours le cas. «La plupart des campagnes de reboisement effectuées dans notre région sont des opérations sans lendemains. De la poudre aux yeux, pour ainsi dire. On plante, on prend des selfies, on rentre à la maison et on oublie», relève un paysan d’Adekar. Un citoyen de Djebla, dans la commune voisine de Béni Ksila, atteste que le taux de mortalité des arbres plantés est très élevé. «Le nombre d’arbres qui survivent jusqu’à l’âge adulte est dérisoire. Chez certaines espèces, il n’y a même pas de reprise», témoigne-t-il.