Le secteur de l’énergie connaît un véritable essor
● Avec un taux d’électrification de 98,7% et pas loin de 71% pour le gaz, la wilaya s’est hissée à un niveau respectable.
Même si depuis l’avènement de la crise financière en 2014, puis la pandémie de coronavirus en 2020, avec certains projets ayant connu un certain ralentissement, les différents programmes d’électrification et de raccordement au réseau de gaz ont fait que le secteur a enregistré un véritable essor.
Avec un taux d’électrification de 98,7% et pas loin de 71% pour le gaz, la wilaya s’est hissée à un niveau respectable en la matière, en dépit des insuffisances relevées encore dans certaines localités ou communes. Pour ces dernières, on pensera à Ziama Mansouria et El Aouana, pour lesquelles, nous dira Braham Mohand-Cherif, directeur de l’énergie qui nous a reçus en compagnie de notre collègue de Liberté, «qu’après la remise en service de la station mobile d’Erraguene en février 2020, un projet, qui se concrétisera avant l’été 2021, consiste en une cabine mobile à Ziama Mansouria pour desservir la zone ouest et améliorer la stabilité et la qualité de service. Pour El Aouana, il est prévu un poste source pour répondre à la demande croissante». Questionné à propos des coupures récurrentes à Ouled Bounar, source de colère des citoyens, il dira qu’il n’y a qu’une seule ligne qui va jusqu’à Ziama Mansouria, en plus des différentes agressions sur le réseau. Notre interlocuteur relèvera que le nombre de branchements pour les ménages, qui était de 104 514 en 2014 a atteint 175 371 foyers à fin 2020. «Trois programmes d’investissement sont en cours», ajoutera-t-il. Il s’agit en premier du programme national 20102014, dont la 1re tranche a été achevée, la 2e est à 86%, alors que la 3e reste à lancer. Le second est le complémentaire de 2013 doté de 666 millions DA, qui n’a pas encore été lancé suite à la crise financière, mais il est prévu pour 2021. Il est prévu aussi de réaliser 49 opérations au profit de 1746 foyers. Enfin, la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (CSGCL ex-FCCL) avec 448 millions DA à injecter dans 41 sites pour desservir 2188 foyers.
Pour ce qui est des 76 opérations au niveau des zones d’ombre recensées pour le secteur, et après les études réalisées en 2020, 5 opérations ont été mises en service, 15 autres sont en cours, 22 en voie de lancement et 17 en cours de consultation. Les 27 restants nécessitent la finalisation des études. Pour ce qui est du gaz, actuellement 20 communes sur les 28 sont desservies. Contrairement à l’électricité, pour le gaz, on compte 4 programmes avec celui émargeant sur le budget de wilaya qui a dégagé 240 millions de DA au profit des réseaux de distribution sur 51 sites. Ce programme est à un taux de réalisation de 56%. Ainsi, pour le programme 2010-2014, prévu au profit de 33 182 foyers, il touchera en tout 87 sites pour une autorisation de programme de 8,31 milliards DA. La 1re tranche est achevée, la deuxième est à 86% et la 3e reste à lancer au profit de 4 chefs-lieux de communes, dont Ouled Rabah, Bordj T’har, Selma et Erraguene, ainsi que les localités de Taza (Ziama Mansouria), Aftis (El Aouana), Chekra (El Milia) et Merbâa (El Kennar). Pour Djimla et Béni Yadjis (2e tranche), le réseau de distribution est réalisé à 90%, mais pour le réseau de transport, précisera le directeur de l’énergie, un gazoduc de 12 pouces arrivant de Hamala (wilaya de Mila) vers Djimla (55 km), a connu un grand retard puisque le taux de réalisation rode autour de 35%. La date prévisionnelle de livraison, selon un document de la société GRTG (filiale de Sonelgaz) était l’année 2017. Les deux tranches de ce programme ont nécessité une enveloppe de 975 millions DA. Pour le complémentaire, qui est à 39%, la dotation est de 930 millions DA, alors que pour CSGCL, 3946 foyers dans 23 sites sont concernés pour un montant de 400 millions DA.