La guerre du numérique est-elle déclarée ?
C’est l’annonce d’une mise à jour de Whats App, qui ne cesse de faire des vagues depuis une semaine. L’application a prévenu ses utilisateurs d’une révision de ses conditions d’utilisation. Facebook, propriétaire de WhatsApp depuis 2014, pourrait disposer, à partir du 8 février, des données de la messagerie dans le but officiel de les monétiser. Notamment par la publicité à destination des utilisateurs. Même si WhatsApp a déclaré que la mesure ne concernerait pas l’Europe, le grand exode vers d’autres applications est déjà amorcé. décision d’Amazon de couper l’accès du réseau social à ses serveurs. Coup sur coup, YouTube fermait également la chaîne du locataire de la Maison-Blanche. De quoi confirmer la crainte d’une puissance monopolistique des Gafam et l’avènement d’une nouvelle forme de censure. Le moment serait venu, pour certains, de s’arracher au pouvoir hégémonique déjà maintes fois critiqué des grosses entreprises de la Silicon Valley. Les grands gagnants de l’annonce de WhatsApp sont l’application russe Telegram et l’américaine Signal. La première a vu affluer 25 millions d’utilisateurs en trois jours. La seconde est rapidement devenue numéro un des téléchargements sur l’App Store et le Play Store. Leur avantage : un meilleur cryptage et donc une absence de partage des données. En quête d’indépendance, leurs nouveaux utilisateurs souhaitent ne plus dépendre du bon vouloir des géants californiens.