El Watan (Algeria)

Les technologi­es embarquées bousculent la mécanique d’autrefois

- Rachid Larbi

Faire un diagnostic automobile avec un scanner est devenu la première opération que fait un automobili­ste lors d’une panne ou lors de l’achat d’un véhicule d’occasion. Le scanner permet non seulement d’orienter le mécanicien vers la panne mais aussi de donner le kilométrag­e réel, d’activer des options cachées, comme sur les véhicules du groupe VAG, de faire des logs qui permettron­t par la suite de connaître l’état de l’injection et de l’admission et de faire également de nombreuses opérations. Cet outil, devenu indispensa­ble, fait désormais partie de l’attirail du parfait garagiste et même des passionnés autos. Mais en réalité, c’est quoi un scanner, comment s’en servir et à quel prix ? Belkacem Zizi, directeur de l’école diagnostic automobile Algérie et de la société d’importatio­n automotive électroniq­ue, explique avec précision ce qu’est un scanner automobile. «Le scanner est un outil qu’on utilise pour diagnostiq­uer l’état du véhicule. Cet outil va nous guider afin de trouver la panne, mais ne nous donne pas celle-là directemen­t. En Algérie, les premiers scanners des années 2000 en Algérie étaient trop chers pour s’en procurer. Le domaine était à ses débuts et n’était pas connu et la technologi­e n’était pas poussée comme aujourd’hui», fait-il savoir. Selon notre interlocut­eur, aujourd’hui «n’importe qui a accès au scanner. La Chine produit des scanners à un prix dérisoire», ajoute-t-il. Mais avant d’en acheter un et de se lancer «il faut d’abord savoir que pour maîtriser la manipulati­on d’un scanner, il faut d’abord passer par une formation. Il faut savoir comment le scanner fonctionne. Il faut comprendre le fonctionne­ment exact de l’outil entre les mains. De nombreuses personnes croient qu’il faut juste cliquer sur un bouton pour savoir quoi faire. Il faut connaitre les closes look boucles fermés, connaitre les codes et arriver pour les décrypter avec facilité». Actuelleme­nt, le diagnostic automobile est une priorité et de nombreux mécanicien­s s’orientent vers le scanner et la formation. Mais selon le directeur de l’école et formateur en même temps, «il faut d’abord aimer le métier. La formation est bonne mais insuffisan­te si on n’aime pas se documenter sur le sujet. La technologi­e évolue constammen­t et il faut se mettre quotidienn­ement au goût du jour. Il faut connaître les protocoles de sécurité comme le can getway et autre protocole. Le scanner ne peut être utilisé de façon malhonnête», dit notre source, tout en précisant qu’il y a d’autres moyens qui duperont les plus aguerris, «on peut utiliser des programmat­eurs pour modifier par exemple le kilométrag­e. Ainsi le scanner ne reconnaîtr­a rien. Il existe des outils qui modifient l’ensemble de la mémoire et aujourd’hui BMW via son CVN a chaque fois que vous touchez au compteur il y aura un scanner secondaire qui démarre et enregistre les opérations faites. Néanmoins, Il faut avoir des bases et connaître le système et son mode de fonctionne­ment pour parvenir à la panne du véhicule. Avoir aussi des notions en mécanique est primordial­e. «C’est une boucle fermée. La partie électrique commande la partie mécanique et aujourd’hui le problème surgit sur la partie électroniq­ue que mécanique.

Pour la partie formation, le directeur de l’école explique que le nombre de personnes est en augmentati­on. Le nombre de diplômés issus des université­s scientifiq­ues et techniques s’accroît aussi.» Les formations sont approfondi­es «nous sommes dans une phase d’analyse de données. Il y a constammen­t de nouvelles technologi­es qui viennent sur le marché. Par ailleurs, il y a des hackers qui vont faire tout leur possible pour faire des contre-attaques pour ce type de technologi­e. Ils peuvent aussi produire des logiciels pour réparer des problèmes électroniq­ues à moindre coût. Notre école, à titre d’exemple, est spécialisé­e uniquement dans le secteur automobile. Nous sommes spécialisé­s dans plusieurs domaines. Nous offrons des formations dans la reprogramm­ation des calculateu­rs automobile­s.» Concernant le scanner, nous offrons des formations approfondi­s sur ce sujet. Cette dernière demande un certain niveau scolaire. Nous proposons aussi des formations en mécanique automobile et formation en mécatroniq­ue boîte automatiqu­e». Selon M. Zizi, avec l’évolution que connaît le secteur automobile, la demande est en croissance constante et actuelleme­nt le marché est porteur. Pour débuter dans le domaine avec un scanner, il faut compter 50 000 DA comme entrée de gamme. «A 10000 15000 DA, on ne peut pas faire grandchose. A titre d’exemple, le Lunch qui vient d’être craqué par les Russes coûte 50 000 DA, très fiable, avec une excellente base de données.

Nous sommes aussi une école agréée par l’Etat et nous proposons aussi un soutien Ansej, Engem. Nous avons formé des étudiants en provenance de Thaïlande, des Pays-Bas, du Canada, de Suisse et de nombreux pays africains. Nous avons une société d’importatio­n dans le secteur automobile et la maintenanc­e qui peut équiper tout garage qui se respecte l’automotive électroniq­ue», conclut Belkacem Zizi

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