Le jeu d’échecs, outil incontournable pour la science et… dans la vie !
José Raul Capablanca écrivait un jour : «Les échecs atteignent une perfection qui n’a d’égale que
celle d’une science», et son successeur au titre mondial Vladimir Kramnik considère que «les échecs sont un combat, qui fait intervenir des principes scientifiques et intègre des notions qui sont propres
à l’art». Et à bien des égards, le lecteur avisé est à même de constater trivialement qu’il y a un parallélisme entre la résolution d’un problème d’échecs posé aux joueurs et celui d’un exercice mathématique. Quoi de plus scientifique que le répertoire des ouvertures !?
Au lycée, quand j’étudiais la génétique de Thomas Morgan et sa fameuse théorie sur l’hérédité, j’étais loin d’imaginer qu’au XIXe siècle, des psycholoques menaient déjà des expériences en utilisant des joueurs d’échecs à la manière des drosophiles afin de tester sur les théories de la pensée. Autrement dit, de comprende comment le cerveau humain d’un professionnel capte une information et l’organise. Par ailleurs, en médecine, certains patients au stade avancé de leur maladie, préfèrent jouer aux échecs pour capturer leur attention sur l’échiquier et atténuer un tant soit peu les douleurs, à la manière d’un musicien jouant d’un partition à un malade au cours d’une opération chirurgicale.
Par ailleurs, les échecs sont tout aussi bénéfiques dans la vie de tous les jours et pour les différentes catégories d’âge en s’appuyant notamment sur des études scientifiques qui confirment spectaculairement que les capacités de concentration, de mémorisation et de résolution des problèmes chez les sujets jeunes pratiquant cette discipline sont nettement supérieures à celles des autres enfants. Le quadruple champion du monde d’échecs vétéran Anatoly Vaisser le recommande fortement : «Le jeu d’échecs est très utile pour apprendre aux enfants à se concentrer» alors que chez les adultes qui le jouent deux fois par semaine ont deux fois moins de risque de contracter la maladie d’Alzheimer.
Dans le monde fantastique que requiert la magie des 64 cases, je vous propose 2 parties jouées dans des circonstances distinctes : la première ayant opposé en 2020, la championne du monde chinoise Ju Wenjun à la prétendante russe Aleksandra Goryachkina pour le titre suprême, la seconde rencontre qui a eu un retentissement planétaire est d’un caractère amical entre l’actuel champion du monde Magnus Carlsen et un novice en la personne de Bill Gates, le second homme le plus riche du monde.