Mory Sacko, une étoile pour porter les saveurs de l’Afrique à Paris
Auréolé d’une étoile Michelin pour son premier restaurant Mosuke à Paris, ouvert en septembre, Mory Sacko, 28 ans, se veut l’ambassadeur des goûts de l’Afrique noire méconnus ou méprisés, qu’il anoblit avec son savoir-faire français et un twist japonais. Si l’année 2020 a tourné en pur cauchemar pour un grand nombre de chefs avec la fermeture des restaurants pour cause de Covid et l’incertitude pour l’avenir, elle a été «un peu folle mais très belle» pour Mory Sacko. Star de la populaire émission «Top chef», très regardée pendant le confinement, ce cuisinier noir souriant, grand et élancé séduit par son attitude décontractée et ses créations exotiques avec des associations audacieuses. Entre les deux confinements, ce sous-chef de Thierry Marx au Mandarin Oriental (2 étoiles Michelin) qu’on interpelle dans la rue par son prénom, décide de voler de ses propres ailes et ouvre son restaurant dans le quartier de Montparnasse. Une adresse dont on parle lors de soirées mondaines à Paris. Les deux mois d’ouverture auront suffi aux inspecteurs du guide Michelin pour évaluer Mosuke et le distinguer d’une étoile. Mory Sacko a été l’un des quatre chefs invités (sur 57 promus) à la cérémonie du guide rouge cette semaine, en petit comité, diffusée depuis la tour Eiffel. Le classement La Liste, qui a fait un palmarès des «prix spéciaux» face la pandémie, l’a de son côté récompensé quelques jours avant Michelin dans la catégorie «jeune talent». Quand les Français sont reconfinés, Mory Sacko s’amuse à «revisiter les totems de la street food», dans une proposition à emporter changeante, et il vend en moyen 150 repas par jour. «Le fil rouge pour moi, c’est le poulet frit, qui revient toutes les deux semaines», raconte-t-il à l’AFP dans son restaurant de 30 couverts à décor clair et minimaliste. Le poulet est travaillé «avec un mode de friture japonais peu gras» et il est servi avec de la mayonnaise au cajun ou l’aïoli. «Cela reflète l’identité cosmopolite du restaurant», souligne le chef. «Quand l’annonce du confinement est tombée, je me suis dit : ‘‘On va faire de la street food’’, c’est un hommage à la cuisine noire, la ‘‘soul food’’ de la Nouvelle-Orléans.» Fils d’émigrés, Mory Sacko a grandi en France, mais ne goûtait à la cuisine française qu’à la cantine. Il s’est fait le palais aux goûts de l’Afrique de l’Ouest à la table de sa mère.
Une fillette est morte asphyxiée à Palerme (Sicile, sud de l’Italie) alors qu’elle participait à un défi au «jeu du foulard» sur le réseau social TikTok, ont rapporté hier les médias. Antonella, 10 ans, qui participait à un «black-out challenge» sur TikTok, dans la salle de bains de la maison familiale, s’était passée une ceinture autour du cou avec l’objectif de rester sans respirer le plus longtemps possible, tout en s’enregistrant avec son portable. C’est sa petite soeur de cinq ans qui a découvert son corps sans connaissance mercredi soir. Transportée immédiatement à l’hôpital des enfants de Palerme par ses parents, elle n’a pas survécu. Le «jeu du foulard», dans lequel les enfants bloquent leur respiration jusqu’à l’évanouissement pour connaître des sensations fortes, provoque chaque année des accidents, dont certains mortels. Les parents ont raconté au quotidien La Repubblica que c’est une autre soeur d’Antonella, âgée de neuf ans, qui leur a expliqué ce qui s’était passé : «Antonella faisait le jeu de l’asphyxie.» «Nous n’en savions rien», a expliqué le père de la fillette au journal. «Nous ne savions pas qu’elle participait à ce jeu. Je savais qu’Antonella allait sur TikTok pour des chorégraphies, pour voir des vidéos. Mais comment pouvais-je imaginer cette atrocité ?» «Ma fille, ma petite Antonella qui meurt à cause d’un jeu extrême sur TikTok : comment puis-je l’accepter ?» a ajouté Angelo Sicomero, qui avec sa femme a décidé de faire don des organes d’Antonella pour que «d’autres enfants puissent vivre grâce à elle».