El Watan (Algeria)

Débrayage des joueurs

- Kamel Beniaiche

Les joueurs de l’Entente de Sétif ont observé hier matin un mouvement de grève. Sans saIaire depuis de longs mois, les partenaire­s de Karaoui ont refusé de s’entraîner. Alertés par Nabil Kouki, lui aussi qui n’a pas été payé depuis décembre dernier, Serrar et

Halfaya, respective­ment président du conseil d’administra­tion et directeur général d’une SSPA en faillite, se sont déplacés au stade du 8 Mai 1945 où ils ont tenu une réunion avec les joueurs, pour lesquels la patience a des limites. Après plus d’une heure de discussion, les dirigeants ont promis de verser aujourd’hui les primes de matchs, de l’ordre de 30 millions de centimes pour chaque joueur. Selon un proche du club, Serrar et Halfaya ont en outre promis de s’acquitter avant le 28 février courant de 5 mois de salaire. Pour ce faire, la nouvelle direction, qui n’a toujours pas décroché le moindre contrat de sponsoring, a besoin d’une importante manne financière d’au moins 10 milliards de centimes. Il convient de souligner que le débrayage des joueurs intervient à quelques heures du match retour des 16 es de finale bis de la Coupe de la Confédérat­ion africaine de football (CAP), prévu pour dimanche 21 février au stade du 8 Mai 1945 à partir de 18h.

Gavés de promesses sans suite, les Noir et Blanc, qui ont repris par la suite le travail et la préparatio­n de la joute africaine, ont été obligés de recourir à la grève. S’illustrant en championna­t national où ils occupent les premières loges tout en étant impayés, les partenaire­s de Khedairia méritent pour tout travail «bien» fait un salaire, en lieu et place des «bonnes» paroles d’une direction ayant grillé son logiciel. D’autant qu’elle n’a pas concrétisé la moindre promesse véhiculée durant la campagne de «destitutio­n» de l’ancien conseil d’administra­tion, l’autre principal responsabl­e de l’agonie de l’Entente qui ne mérite pas un tel sort. L’autorité, qui n’a pas voulu lever le petit doigt pour mettre l’Aigle noir à l’abri de la prédation, est partie prenante dans le mal rongeant une belle institutio­n…

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