LES AVOCATS EN COLÈRE
Les avocats de la région de Blida sont en colère. Et pour cause, ils estiment que leur profession est piétinée par des institutions censées protéger le citoyen. Ils citent l’emprisonnement «abusif» d’un de leur confrère sans qu’il ne soit encore jugé. La fin de la semaine dernière, ils ont organisé un mouvement de protestation au sein de la cour de Blida pour demander sa libération.
Même s’ils évitent d’évoquer le motif de son emprisonnement pour des considérations déontologiques, ils exigent qu’il soit libéré puis jugé. Aussi, l’avocat A. D. dénonce l’agissement d’un élément de la BRI. «J’étais devant ma maison, à Mouzaïa, lorsque un élément de la BRI m’a forcé à rentrer chez moi puisqu’il y avait une poursuite contre des délinquants dans le quartier. En voulant lui expliquer que je suis avocat et qu’il n’avait pas à me donner des ordres pareils en tant que citoyen, surtout que j’étais devant chez moi, il m’a insulté et m’a emmené de force à la direction de la Sûreté nationale de la wilaya de Blida. Là, le ton a changé et les policiers m’ont présenté des excuses. Mais j’ai décidé de déposer une plainte et d’aller jusqu’au bout pour stopper ces graves dépassements», a-t-il écrit sur son compte Facebook. Son confrère, Me Sid Ahmed Debbi, le défend : «A. D. est un avocat honnête et consciencieux. La corporation le soutiendra jusqu’au bout.» Pour sa part, l’Union nationale des Ordres des avocats a annoncé, jeudi dernier, qu’elle apportait son soutien au bureau de Blida de l’Union en matière de décisions et d’actions de solidarité envers les confrères, comme elle appelle (les avocats) à un boycott de toute activité judiciaire le mardi 23 février. Affaire à suivre...