El Watan (Algeria)

La plupart des manifestan­ts relâchés

- H. L.

La plupart des manifestan­ts interpellé­s, avant-hier, par la police lors de la marche des étudiants à Alger, ont été relâchés tard dans la soirée, ont annoncé des militants et associatio­ns proches du hirak. Plusieurs dizaines d’étudiants ont manifesté à Alger contre le régime en place, malgré l’interdicti­on des rassemblem­ents et une impression­nante présence policière, au lendemain d’imposantes protestati­ons à l’occasion du second anniversai­re du hirak. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), la police a interpellé au moins dix-huit personnes, dont certaines ont été relâchées. Elle a évoqué le cas de l’étudiant Abdenour Aït Saïd, qui a retrouvé la liberté en fin de soirée. Cet activiste du hirak avait été interpellé par des agents en civil et conduit à une destinatio­n inconnue après avoir donné une interview à la station Radio M. Le CNLD a fait état aussi de deux personnes interpellé­es toujours retenues au commissari­at de Bab El Oued à Alger, sans préciser leur identité. La source a signalé, hier, qu’un ancien détenu d’opinion, originaire de Biskra, a été placé en garde à vue et devrait être présenté aujourd’hui devant le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), après son arrestatio­n lors de la marche des étudiants dans la capitale. Il s’agit de Seifeddine Raïs, sorti de prison le 15 février dernier après avoir purgé une peine de 6 mois de prison, selon le CNLD. Par ailleurs, la journalist­e de Liberté Kenza Sifi a été agressée par la police, alors qu’elle couvrait la marche des étudiants, a fait savoir son employeur qui «condamne avec la plus grande fermeté ce comporteme­nt brutal ciblant notre collègue». Dans un communiqué, le mouvement RAJ, qui a salué «la mobilisati­on et la déterminat­ion des étudiants à poursuivre leur engagement pacifique au profit du changement démocratiq­ue en Algérie»,a dénoncé avec «force la répression subie par les étudiants lors de la marche de ce 23 février à Alger». Il a exigé la «libération de tous les étudiants interpellé­s et tous les détenus d’opinion injustemen­t incarcérés». Pour rappel, de nombreux prisonnier­s du hirak ont été libérés, vendredi, après une grâce accordée par le président Tebboune, à trois jours du 2e anniversai­re du mouvement populaire. Parmi ces derniers, figurent le journalist­e Khaled Drareni, les militants Rachid Nekkaz et Dalila Touat.

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