CE QUI ATTEND SONATRACH
Sonatrach célèbre cette année le 50e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, alors que le secteur est face à de nombreux défis. Le plus notable est celui de booster la production en pétrole et gaz, et de renforcer les réserves du pays, dans le sillage de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont les textes d’application sont en cours de validation par le gouvernement.
Un nouvel encadrement juridique devrait renforcer l’attractivité du domaine minier national et attirer les investissements étrangers et l’apport technologique nécessaires au développement des potentialités du secteur. La nouvelle loi des hydrocarbures, adoptée en 2019, permettra de promouvoir et d’intensifier l’effort d’exploration pour dégager de nouvelles découvertes, a indiqué, à l’APS, le directeur de la réglementation et des études juridiques au ministère de l’Energie, Amirali Amir.
La nouvelle loi devrait «favoriser le développement et l’exploitation sûre, durable et optimale des ressources en hydrocarbures, y compris les ressources non conventionnelles et l’offshore, satisfaire les besoins en énergie de la collectivité nationale, assurer la sécurité de son approvisionnement à long terme et promouvoir la préservation et la protection de l’environnement, tout en garantissant la sécurité des personnes et des installations», a-t-il souligné. Le même responsable estime que le recours au partenariat a été identifié par cette loi comme étant un moyen qui permettrait d’accélérer le processus de relance de l’activité d’exploration et de production afin de renouveler les réserves qui s’épuisent rapidement et d’améliorer le taux de récupération des gisements découverts. Il ajoutera que l’analyse de l’état des réserves en hydrocarbures, durant les dix dernières années, montre «une stagnation, voire une baisse de leurs niveaux, renvoyant au défi de mettre en évidence de nouvelles découvertes et de les développer pour remplacer les volumes extraits».
«Ce défi persiste malgré le potentiel appréciable du domaine minier hydrocarbures, relativement sous-exploré», a-t-il noté. D’après les chiffres du ministère de l’Energie et des Mines, le volume des réserves algériennes en hydrocarbures, tous produits confondus (pétrole, gaz, condensât et GPL), est estimé à plus 4300 millions de tonnes équivalent pétrole (MTEP), dont 55% en gaz naturel. Ce volume s’affiche en légère baisse – environ 1% – par rapport à celui de 2019, tiré notamment par le pétrole brut.
En 2020, l’Algérie a réalisé dix-huit découvertes d’hydrocarbures, toutes en effort propre de Sonatrach, contre dix-neuf découvertes en 2019. Cette situation peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment le manque d’attractivité du cadre juridique et fiscal relatif aux hydrocarbures, malgré plusieurs amendements durant les deux dernières années. M. Amirali estime que des «mesures incitatives» ont été prévues pour attirer de nouveaux investissements étrangers
Il précisera en outre que la nouvelle loi a été élaborée pour essayer de «restaurer l’attractivité du domaine minier national», dans un contexte caractérisé par un faible niveau des prix du pétrole et par une concurrence accrue entre les pays producteurs pour attirer de nouveaux investisseurs.